Intensification de la présence chinoise au Levant

Les pays du Levant (Liban, Jordanie et Syrie) n’échappent pas au
phénomène de l’augmentation des exportations chinoises mais aussi
de la présence de la Chine en termes d’investissements directs.
Les exportations chinoises vers les pays du Levant ont plus que triplé en
valeur entre 2000 et 2005. Cette percée des ventes chinoises n’est pas le
résultat d’une politique active de la part des entreprises chinoises. Les pays
du Levant se sont tournés eux-mêmes vers l’offre chinoise afin de bénéficier
de produits à bas prix. Les exportations chinoises, traditionnellement
centrées sur le secteur textile, s’élargissent de plus en plus vers des secteurs
stratégiques, comme les télécommunications et l’automobile.
Un projet de création d’une zone franche à Tripoli, au Liban, par ChinaMax
pour l’exposition et la distribution régionale et au détail de produits de
quelque mille entreprises chinoises – en partenariat avec le secteur privé
libanais – a été annoncé. Il suppose une extension du port de Tripoli. Un
projet similaire est évoqué en Syrie dans la zone franche Addra.
En Jordanie, la mise en oeuvre des QIZ s’est traduite par l’importation massive
de produits semi-finis chinois à assembler dans ces zones et destinés
au marché américain.
Les investissements chinois demeurent relativement faibles dans l’ensemble
des pays de la région, mais tendent à progresser en Syrie, seul pays
producteur d’hydrocarbures et de gaz naturel du Levant. Ces investissements
ont pour objectif essentiel d’assurer l’approvisionnement des besoins
énergétiques de l’économie chinoise. China National Petroleum Corporation
s’est impliquée ces deux dernières années dans le domaine de la prospection,
de l’exploitation et du raffinage. La Chine a également investi dans l’industrie
syrienne (ciment, appareils ménagers, chimie).