Hala Achkar a rejoint Karim Arakji et Nicolas Sawan dans Caviar du Liban, dont elle a pris 20 % du capital et assure désormais la gérance. La holding détient la franchise du fameux restaurant La Maison du Caviar pour le Liban, les Émirats arabes unis, Bahreïn, Qatar, Jordanie, Turquie, Égypte et Syrie.
L’histoire de cette enseigne est intimement liée à celle de son fondateur Robert de Lalagade qui fit la connaissance en 1918 de délégués du gouvernement soviétique désireux de commercialiser du caviar. En 1921, il crée la société Caviar Volga qui signe en 1953 un contrat d’acheteur exclusif du caviar iranien. Le chah d'Iran lui demandant d'ouvrir un restaurant de dégustation, il crée La Maison du Caviar à Paris, rue Quentin Beauchart, près des Champs-Élysées.
Ce lieu attire dès son ouverture une clientèle huppée venant y déguster du caviar sur des nappes en papier. Le comble du surréalisme de l’époque ! Le restaurant qui existe encore au même emplacement est devenu une institution.
Le concept allie un restaurant et une boutique de produits alimentaires de luxe tels le caviar, le saumon fumé et autres alcools.
Le plan de développement au Moyen-Orient commence à Dubaï et Qatar en 2008, à Abou Dhabi, Bahreïn, en Turquie et Jordanie en 2009, et enfin au Liban, en Égypte et en Syrie en 2010. L’ouverture au Liban a été retardée en raison de l’instabilité politique.
La holding Caviar du Liban va investir autour d’un million de dollars par restaurant, en partenariat avec des investisseurs locaux. Le retour sur investissement de chaque opération est prévu sur deux ans et demi. La décoration et la déclinaison du concept en huit établissements ont été confiées au Français Jacques Garcia, à qui l’on doit une multitude de restaurants et d’hôtels dans le monde, dont le Costes à Paris. Hala Achkar prend, quant à elle, en charge l’élaboration des divers manuels d’opérations.
Née en 1972, elle est la fille du président du syndicat libanais des hôtels Pierre Achkar. Diplômée de gestion de la University of Southern California de Los Angeles en 1995, elle est revenue au Liban pour y développer ses propres enseignes. Sa première aventure est le Tribeca rue Abdel Wahab el-Inglizi à Achrafié : un concept de café et bagels dont elle assure la gestion pendant les premières années. Elle développe ensuite en 2001 l’hôtel Monroe, dont elle est la directrice générale jusqu’en décembre 2006 (un poste repris par son frère Georges), et ouvre en parallèle en 2004 le Markazia Monroe Suites.
Outre l’univers des hôtels dans lesquels elle baigne depuis son enfance (son père est propriétaire du Printania à Broummana), la passion de Hala, ce sont les restaurants. C’est donc elle qui s’est chargée personnellement de la création des concepts de restauration de l’hôtel Monroe, à savoir le Dimaggio café, un restaurant d’inspiration californio-italienne, le Peppermint Lounge, le Sanderson et le Diwan al-Akaber.