Le résumé du rapport met en avant un certain nombre de facteurs aggravants de la pauvreté. Le taux de chômage est particulièrement élevé parmi la population pauvre et la majorité d’entre elle est composée d’ouvriers non qualifiés. Les femmes sont particulièrement désavantagées : un quart d’entre elles sont au chômage dans les ménages pauvres ; une proportion est encore plus élevée dans le Sud et le Mont-Liban (un tiers). Les veuves chef de famille ont plus de chance d’être pauvres : la part de celles qui ont trois enfants parmi les pauvres est cinq fois supérieure à leur poids démographique. La part parmi les pauvres de celles qui ont moins de trois enfants est supérieure de cinq points de pourcentage à la moyenne globale.
Le chômage des jeunes est aussi un facteur aggravant : un tiers des catégories extrêmement pauvres sont au chômage contre un cinquième pour les mieux nantis. « C’est à la fois une cause et une manifestation de pauvreté », relève le rapport.
Le niveau d’éducation est une caractéristique déterminante en termes de pauvreté : 45 % des ménages pauvres sont pris en charge par des individus qui n’ont pas terminé leur éducation élémentaire. Un enfant pauvre sur deux a été inscrit dans un niveau intermédiaire (au Nord un tiers) et un quart des enfants ont été inscrits en école secondaire contre 75 % et 50 % pour les mieux nantis.
Mais la corrélation entre pauvreté et niveau d’éducation semble limitée : le taux de chômage des personnes extrêmement pauvres qui ont achevé leurs études secondaires est le double de celui des mieux nantis, qui ont atteint le même niveau d’études. « Même si la personne arrive à échapper au cercle vicieux de cette corrélation, elle ne peut facilement accéder à un emploi », poursuit le rapport. Là aussi, les disparités régionales sont palpables.
Plus la région est développée, plus grand est l’impact de l’éducation sur le niveau de vie. Beyrouth est un cas typique où 38 % des pauvres sont illettrés. La relation entre la pauvreté et l’éducation est moins évidente dans le Nord, dont l’économie est surtout axée sur les activités agricoles. L’agriculture et la construction sont les secteurs où le nombre de pauvres est le plus élevé.
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