Qui dit gadget, dit petit objet, plus ou moins utile, parfois amusant par son caractère de nouveauté. Après un tour d’horizon rapide sur les derniers rejetons du high-tech, on n’est pas si sûr que ce sont de simples gadgets

Organizers, calculatrices, traductrices, dictionnaires électroniques, boussoles… Le marché offre un vaste choix d’articles pour faciliter le quotidien. Le gadget électronique est passé du stade d’accessoire à l’objet indispensable. Essentiellement au travail, où certains gadgets sont devenus irremplaçables par leur aspect pratique et parce qu’ils permettent d’économiser du temps.
Les organizers et les calculatrices arrivent en tête de file. «Ce sont les articles les plus demandés», assure Avédis Tchakmakian, directeur de Electronic Office Supplies. Les modèles vont du plus simple au plus sophistiqué, permettant de faire un choix selon les besoins et le budget.
Par exemple, le prix des calculatrices sophistiquées varie entre 125 et 200 $ et les calculatrices scientifiques sont surtout utilisées par les étudiants. Sur ce créneau, Casio se taille la part du lion.
Nouveautés tous les
6 mois

Les organizers, eux, sont les articles les plus demandés. Simples agendas, destinés à gérer son temps et ses rendez-vous, il n’y a pas longtemps encore, ils se sont développés devenant des outils de travail indispensables pour les hommes d’affaires en déplacement. Avec le Business Navigator de Casio, vous pouvez gérer votre emploi du temps avec un agenda qui vous prévient de l’approche d’un rendez-vous. Plusieurs fonctions sont aussi disponibles : retrouver immédiatement les adresses, les numéros de téléphone, prendre rapidement note sur le calepin, taper votre courrier où que vous soyez, sur un vrai traitement de texte et même envoyer vos e-mails et fax. Enfin, échanger des données avec votre PC. Tout cela et bien plus, pour une somme de 300 $. Certains modèles sont de véritables ordinateurs portables et disposent d’une grande mémoire, 32MB pour le Cassiopeia. Dans ce cas, le prix monte considérablement et il faut débourser dans les 2 000 $ environ.
Pourtant tout n’est pas rose du côté des organizers. Ils souffrent en effet de la concurrence effrontée que leur font les téléphones mobiles nouvelle génération. Ces derniers ayant intégré pour la plupart des options agenda, enregistreur vocal et sont connectables à un PC et à l’Internet. Menace sérieuse constituée par la montée en puissance des téléphones mobiles qui commencent à grignoter les marges de ventes. Riposte chez les constructeurs : une innovation continuelle. «Les nouveautés débarquent sur le marché tous les 6 mois», affirme Avédis Tchakmakian. «À ce rythme, nous ne pouvons pas nous permettre de constituer de grands stocks. Et nous faisons rarement plus de deux fois la même commande», reprend-il.
Dernière trouvaille : l’écran tactile. Vous écrivez sur l’écran avec un stylo spécial et la machine enregistre les données dans la mémoire. Toutes les marques disposent de leur organizer à écran tactile, un véritable ordinateur de poche. Autre caractéristique : il tient dans le creux de la paume. C’est pourquoi, il est aussi appelé “Palm Version”. Prix : 1 000 $.
Petits gabarits,
grande efficacité

Les petits gabarits ont le vent en poupe. Plus c’est petit, plus c’est léger et mieux c’est (et plus c’est cher aussi). «L’heure est en effet à la miniaturisation», explique Richard Nader, directeur à Technoland. Succès total pour le Rexpro de Rolodex chez Technoland. Un organizer de l’épaisseur et des dimensions d’une carte de visite ! Connectable à un PC, il coûte environ 300 $. Autres tendances : l’option enregistreur vocal, le sans fil et le digital. Pour la couleur, on s’en tient essentiellement au noir et au “silver”.
Pour les plus pressés, on trouve actuellement des dictionnaires électroniques. Le Dico parlant chez Technoland compte 83 000 mots (bien plus que les classiques Larousse et Robert qui affichent chacun 60 000 mots). Il vaut près de 350 $. Très fun également, le stylo scanneur traducteur Quicktionary. Existe en deux versions : anglais-arabe et arabe-anglais et il est à 263 $.

Entreprises : 35 % du CA

Le marché des gadgets électroniques est limité. Sa clientèle est composée en grande partie de cadres et de personnes appartenant à la classe aisée. La marge des prix évolue entre 100 et 600 $ en moyenne. Crise économique oblige, les budgets sont plus réduits. «On offre de moins en moins de cadeaux. Or, les gadgets sont essentiellement des produits qu’on offre, donc ceci se répercute sur les ventes», déclare Richard Nader.
Déjà les prix au Liban sont plus chers qu’ailleurs : «Nous sommes entourés par des pays à zones franches, alors qu’au Liban nous payons 25 à 30 % pour les taxes douanières», se plaint Nader.
Avec les fêtes qui arrivent les ventes devront repartir. «Nous réalisons 40 % de notre chiffre d’affaires durant la période des fêtes. Nous comptons sur les cadeaux d’entreprise pour doper nos ventes», indique Richard Nader.
En effet, les cadeaux d’entreprise représentent 35 % du chiffre d’affaires. Les banques surtout. Elles offrent des présents de fin d’année à leurs clients et souvent à leurs employés. Selon le destinataire, le prix de l’objet peut varier entre 10 et 200 $. Autre période florissante : les diplômes. On se rue alors sur les organizers et autres PC de poche afin de les offrir aux jeunes diplômés.