Dans son dernier rapport sur les performances de l’économie libanaise, le Fonds monétaire international a revu à la hausse ses perspectives de croissance au Liban. L’institution internationale prévoit ainsi une croissance de 4 % en 2009 au lieu de 3 %, se basant notamment sur le fait que le gouvernement sortant a réussi à maintenir la stabilité politique et économique durant la crise financière internationale, notant par ailleurs la résilience du secteur bancaire qui n’a pas été directement affecté par cette crise, son exposition aux institutions financières actuellement en difficulté étant limitée.
« Les flux de dépôts bancaires sont restés solides, souligne le rapport. La dollarisation des dépôts a reculé, le secteur de la construction a résisté. Les secteurs financier et touristique poursuivent leur croissance. Jusqu’à présent, il n’y a pas de retour massif d’expatriés libanais résidant dans le Golfe, ni de chute drastique de leurs transferts. La balance des paiements demeure largement excédentaire. » Seul bémol du rapport : le gouvernement est épinglé pour avoir dépassé le plafond fixé pour son endettement auprès de la Banque du Liban et n’avoir pas respecté les engagements qu’il a pris en matière budgétaire.
Le FMI recommande donc de réduire le ratio de la dette publique au PIB, appelant les autorités à restaurer l’agenda budgétaire de Paris III en augmentant le taux de la TVA, en préparant la privatisation des deux opérateurs de téléphonie mobile, lorsque les conditions du marché le permettront, et en réformant le secteur de l’énergie.