Au premier semestre 2009, le bilan de la Lebanese Canadian Bank enregistre une croissance de 22,1 % en progression annuelle. Cette croissance est due notamment à une augmentation des fonds propres de 27,3 %. La banque a en effet émis des actions préférentielles pour une valeur nette de 35 millions de dollars à la fin de l’été dernier. Cette augmentation de capital lui servira notamment à financer ses projets d’expansion en Afrique.
Au Liban, la banque bénéficie actuellement d’un réseau de 33 agences ; elle continuera à le développer « jusqu’à ce que la culture libanaise soit prête à passer à la banque en ligne », explique Georges Zard Abou Jaoudé, PDG de la Lebanese Canadian Bank. Trois nouvelles agences sont donc prévues cette année. La banque affiche par ailleurs une réelle volonté de renforcer ses produits de banque de détail et d’augmenter son portefeuille de crédits. Cela s’est traduit par une croissance de ce dernier de 28,5 % à fin juin 2009, soit près de 10 points de plus que la croissance des dépôts (+18,9 %). Mais « le ratio crédits sur dépôts reste inférieur à 30 %, déplore Georges Zard Abou Jaoudé. Notre objectif est de le monter à 35 %, bien que ce soit compliqué vu la croissance très soutenue des dépôts ». La banque s’appuie actuellement sur le mécanisme d’exemption des réserves obligatoires en livres libanaises pour étendre son offre de crédits : « Nous allons proposer un prêt à l’habitat en livres avec un taux d’intérêt de 5,8 % sur 15 ans. »
À l’international, la banque s’implante là où se trouve la diaspora libanaise. Elle se focalise sur l’Afrique : elle a ouvert en Gambie il y a trois mois et va bientôt s’implanter en RDCongo. Mais la crise a ralenti son expansion à l’international : ses projets d’implantation en Europe, dans le monde arabe et dans le reste de l’Afrique sont tous mis en veille pour le moment.