Après Saint-Petersburg, Istanbul et Vienne, c’est au tour de Beyrouth d’accueillir les représentants
de la société d’envergure mondiale d’audit, de finance et de conseil Ernst & Young.
«C’est la première fois que nous organisons au Liban une rencontre entre partenaires français et libanais, confie à ce propos le directeur général – et associé – d’Ernst & Young, France, Antoine Antoun. Une réunion du même genre avait toutefois eu lieu, en juin dernier, entre les partenaires libanais et ceux de l’ensemble des pays du Moyen-Orient, qui comptaient environ 75 personnes».
«Aujourd’hui, poursuit le directeur en France d’Ernst & Young, qui est par ailleurs d’origine libanaise, ce sont 185 associés qui se retrouvent pour des échanges de points de vue fructueux…».
Visiblement heureux de se retrouver dans son pays d’origine, M. Antoun a trouvé «l’accueil particulièrement chaleureux»… Une impression partagée par Patrick Gounelle, président de la firme en France, qui, en plus, entrevoit les possibilités d’expansion.
Ouverture obligataire
Pour M. Gounelle, l’intérêt qu’offre le Liban réside dans sa vitesse de croissance qui se mesure dans l’accroissement de la demande sur le marché. «Il y a seulement 4 ans, nos partenaires dans ce pays ne dépassaient pas les 30 personnes. Aujourd’hui, ils sont plus d’une centaine. Notre clientèle appartient bien sûr à différents secteurs de l’économie, mais nous comptons surtout des filiales de compagnies d’assurances et de banques libanaises établies en Europe et plus particulièrement en France. Et ce n’est un secret pour personne que nous avons travaillé pour le compte de l’EDL. De plus, nous comptons dans nos créneaux une ouverture sur les emprunts et obligations sur le marché mondial». Un clin d’œil pertinent en pleine émission libanaise en devises.
«Notre objectif est de servir les multiples marchés à travers le monde», confie William Kimsey, directeur international d’Ernst & Young. Mais est-il toujours facile de traiter avec des cultures différentes et, par conséquent, des méthodes de travail et des cadres juridiques et réglementaires variés?
«Il est vrai que pour contourner cette difficulté, nous comptons sur nos partenaires implantés dans ces pays, qui en connaissent parfaitement les rouages… Nous nous en remettons donc à leur propre savoir-faire».
«Notre rôle, à cet égard, poursuit M. Kimsey, est de développer la technologie du savoir et de la gestion. C’est d’ailleurs cette politique qui nous a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 12,5 milliards de $ à travers le monde où nous comptons plus de 87 000 partenaires. La France seule affiche un chiffre d’affaires de 2,7 milliards de FF, avec une équipe de plus de 3 300 personnes».
Des performances qui permettent de conclure que les branches de l’audit et du conseil se portent bien. «Il ne faut pas oublier que celles-ci reposent sur les cadres juridiques et réglementaires propres à chaque pays. Il importe donc que ceux-ci soient en symbiose avec le développement d’une économie moderne et ses exigences», conclut William Kimsey.