La vraie nature de la crise qui s’est déclenchée l’été dernier sur le marché des prêts hypothécaires “subprime” aux États-Unis est en train d’apparaître de plus en plus clairement. Il s’agit d’une crise de liquidité : toutes les obligations supportées par les prêts hypothécaires “subprime” voient leur prix chuter, mais seulement un nombre négligeable d’entre elles est déclaré en défaut. Le prix de ces instruments sur le marché est donc déconnecté de leur taux de probabilité de défaut. Ce mécanisme ou cette imperfection résulte de plusieurs effets dont le plus important est le comportement moutonnier et le mimétisme accrus des intervenants sur les marchés. Il suffit d’une seule mauvaise nouvelle pour que tous se placent en position de vente, ce qui provoque une grave chute des prix qui, à son tour, aboutit à un manque de liquidité sur les marchés. Il faut ajouter à ce mimétisme une baisse de la “biodiversité” des acteurs/investisseurs qui est due aux régulations internationales, comme Bâle II et IFRS. Ces dernières obligent les banques à maintenir une partie de leurs portefeuilles au prix du marché et d’inclure des provisions de vente de ces titres en cas de baisse des cours “mark to market triggers”. Résultat, à la suite de n’importe quelle baisse de prix, le marché se transforme en un marché mimétique où tous les intervenants ont le même comportement (“one sided market”), ce qui met en cause la raison même de l’existence d’un marché ! Une obligation notée AAA, dont le prix s’établit à 85 sur le marché, n’est pas nécessairement en défaut. Il y a donc aujourd’hui de multiples investissements judicieux à faire. Des opportunités extrêmement lucratives sont nombreuses pour toute personne capable de comprendre le crédit.
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