Al Mandaloun Café vient d’ouvrir sur l’avenue Charles Malek à Achrafié. Avec ses 150 places en intérieur et en terrasse, il a tout d’un café français au sens traditionnel du terme et offre aussi des plats du jour bien libanais et des compositions de jus et de cocktails frais et diététiques. Le nom al Mandaloun n’est pas nouveau. Il est devenu une marque avec quatre enseignes ouvertes à ce jour.
Les moins jeunes se souviennent du Mandaloun à Dbayé, cette boîte de nuit-restaurant qui a fait les nuits des années quatre-vingt. En 1988, Eddy Doumit ferme l’établissement et quitte le pays. Au retour de la famille au Liban, son fils Charif suit des études d’architecture à l’ALBA et décide avec son père de ressusciter le nom. Al Mandaloun commence à recevoir sa clientèle en 1999 à Sodeco, dans une boîte de nuit-restaurant de 180 places, qui connaît un succès immédiat.
Charif, qui a baigné dans la restauration depuis sa plus jeune enfance, se retrouve dans son élément. « Étant né dans une maison où on aime bien manger, mon orientation vers ce domaine s’est faite spontanément. » Entre 2002 et 2003, il ouvre Baby M au centre-ville de Beyrouth. Mais la mauvaise conjoncture politique et économique le contraint à s’arrêter. Entre-temps, al Mandaloun-Sur-Mer s’installe au BIEL avec 220 places en intérieur et 250 places en extérieur et sert à sa clientèle midi et soir poissons et fruits de mer.
Charif Doumit est aussi architecte, et c’est le bureau qu’il a créé avec son associé Rami Fawaz (DFA) qui s’occupe de l’aménagement de tous les restaurants Mandaloun, parallèlement à d’autres projets commerciaux ou résidentiels. « La création d’un restaurant n’est pas seulement une question de goût, il s’agit également de développer tout l’aspect fonctionnel », rappelle Doumit.
Al Mandaloun Grill ouvre ses portes à Gemmayzé, rue Pasteur, en 2005. Avec ses 115 places assises, il sert, comme son nom l’indique, viandes et grillades diverses.
« La marque al Mandaloun ne développe pas des restaurants qui peuvent se faire concurrence ; chaque emplacement a sa spécificité », précise Charif Doumit. Ainsi, le dernier arrivé, le Mandaloun Café, sert un poussin grillé ou une brochette de bœuf, mais n’offre ni grillades ni poissons.
Al Mandaloun Group (Doumoun Holding), dont Charif Doumit est le directeur général, est détenu par la famille Doumit (Eddy, son épouse Mona et Charif). Cette holding gère les quatre restaurants et détient des parts majoritaires dans chacune des SAL indépendantes, propriétaire des restaurants.
Le nouveau café, qui a coûté un million et demi de dollars d’investissement au total pour l’ensemble de l’espace (qui inclut l’aménagement du terrain vierge ainsi que celui du parking en étages inférieurs), propose aussi une boutique qui vend des produits sous la marque al Mandaloun tels que des bonbons, une gamme de thés “Compagnie coloniale”, des confitures, etc.
Charif Doumit prépare déjà des projets pour un avenir proche. Il compte ouvrir vers la fin de cette année, voire le début de l’année prochaine, un restaurant-bar et une boîte de nuit dans le secteur de Mar Mikhaël en lieu et place du cinéma Riviera. Ces projets porteront la marque al Mandaloun, mais leur préfixe ou suffixe définitif n’a pas encore été choisi.
Doumit, qui développe l’affaire familiale depuis 1998, emploie aujourd’hui près de 500 personnes et sert environ 400 000 couverts chaque année.