Le 26 juin dernier, lors de la finale en direct d’une heure et demie, un jeune Libanais de 22 ans, Bassam Jalgha, a remporté le premier prix de 300 000 dollars de Stars of Science, le premier programme de téléréalité panarabe à but éducatif. L’initiative du projet revient à la Qatar Foundation pour l’éducation, les sciences et le développement. Celle-ci, avec son conseiller le groupe français Lagardère, avait lancé un appel d’offres international l’année dernière pour la production de l’émission. Et c’est Khayyal, la compagnie créée spécialement pour l’occasion par le Libanais Rony Jazzar, de iMagic, qui a remporté le contrat. D’après Jazzar, c’est « notre connaissance du terrain moyen-oriental ainsi que notre savoir-faire dans la téléréalité » qui ont joué en faveur de Khayyal. Ainsi, bien que l’émission se soit déroulée au Qatar, l’équipe de production est essentiellement libanaise.
Le Liban bénéficie d’un excellent niveau universitaire, qui, couplé à une main-d’œuvre relativement bon marché, lui offre un « rapport qualité/prix imbattable dans le domaine de la production audiovisuelle, poursuit Jazzar. Le Golfe tente de développer son industrie, mais il a des handicaps en termes d’infrastructures et de ressources humaines. À titre d’exemple, une nuit d’hôtel à Dubaï coûte 300 dollars, contre 150 au Liban ; un cameraman est rémunéré 2 500 dollars dans le Golfe, contre 1 500 au Liban ».
Stars of Science a nécessité un investissement de plusieurs dizaines de millions de dollars, bien supérieur à celui de programmes comme Star Academy ou Mission Fashion par exemple. Il faut dire que sur plus de 5 600 candidatures reçues, plus de 500 projets ont été visités par des spécialistes dans treize pays différents ; les seize projets retenus ont nécessité des investissements techniques importants ; les experts et mentors du programme ont tous été rémunérés et logés dans les meilleures conditions possibles ; et la finale en direct du 26 juin dernier, qui a bénéficié de la présence du designer Philippe Starck et de l’astronaute français Patrick Brodi, a coûté à elle seule plus d’un million de dollars pour 1h30 d’antenne.
« C’est un programme qui n’aurait pas pu voir le jour s’il était à but lucratif », poursuit Rony Jazzar. « Son but n’est pas de faire de l’audience, mais de sensibiliser les gens, et notamment les jeunes », à l’importance de l’éducation, de la science et de la cohésion dans le travail. C’est pourquoi, les équipes éliminées intégraient les équipes restantes en course afin de leur apporter leurs compétences et leur savoir-faire.
Afin d’assurer le maximum de diffusion à un programme difficilement populaire, la Qatar Foundation a offert le programme aux 15 chaînes de télévision arabes et maghrébines qui l’ont diffusé. Et bien que sur le site Internet, les candidatures soient ouvertes pour la deuxième saison, la décision de reconduire le programme n’a pas encore été prise.
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