Château Musar
Pionnier de l’export
S. L.
Localisation : cave à Ghazir (Jounieh), entre 150 et 180 hectares de vignobles dans les villages de la Békaa (Kefraya, d’Aana) pour la production des vins rouges ; du Mont-Liban et et de l’anti-Liban pour les vins blancs.
Date de création : 1930
Production : 600 000 à 700 000 bouteilles
Exportation : 80 % de la production
Répartition du capital : famille Hochar
Gamme de prix : entre 6,30 et 26,40 dollars.
Issu d’une famille travaillant dans le commerce et la banque, Gaston Hochar, père de Serge Hochar, l’actuel PDG de Château Musar, commence à planter des vignes en 1930 sur les terres que possède sa famille dans la Békaa (Village de Kefraya entre autres). Avec, comme la majorité des caves qui s’ouvrent à l’époque, l’idée de répondre aux besoins des militaires et touristes français, nombreux dans le pays alors sous mandat. À la fin des années 1950, il passe la main à son fils Serge Hochar à qui il transmet cave et vignobles. En 1979, lorsque la guerre éclate, Musar vend l’extrême majorité de sa production au Liban. En 1990, c’est l’exact contraire : 97 % de sa production est réservée à l’exportation. Au Royaume-Uni en priorité où leurs vins avaient été repérés lors de la foire aux vins de Bristol. Pour Château Musar, l’export est une « chance de continuer » alors que la guerre civile rend l’écoulement de leur production aléatoire. À cette époque, Musar produisait entre 350 et 400 000 bouteilles par an. La cave ouvre alors un bureau à Londres (aujourd’hui cinq personnes y sont employées), responsable de la commercialisation de ses vins en Europe. Serge Hochar y est repéré devenant même “Man of the Year” en 1984 pour le magazine Decanter, spécialisé dans le vin.
L’entreprise, qui emploie 30 personnes au Liban, a happé toute la famille et notamment les quatre enfants des frères Serge et Ronald Hochar, respectivement PDG et directeur général adjoint. Outre son propre vignoble, Musar loue des terres sur lesquelles il plante et cultive la vigne. 70 % des raisins proviennent ainsi de leurs terrains propres ou de ceux loués à long terme. Des accords d’achat lient, par ailleurs, le château avec des grands producteurs viticoles, dans la Békaa (vins rouge) ou dans la montagne du Mont-Liban ou de l’anti-Liban (vins blanc). La culture toutefois reste supervisée par l’équipe de Musar.
Château Musar est sans doute l’un des rares vignobles libanais à être rentable. Cette réussite, le domaine la doit en partie à une diversification des gammes, depuis des vins de table peu onéreux jusqu’à de très grands millésimes. Si Gaston Hochar, fils de Serge, l’actuel PDG ne souhaite pas dévoiler l’état financier du domaine, il accepte toutefois d’en évoquer les objectifs : d’abord, retrouver une meilleure place sur le marché libanais où aujourd’hui seulement 20 % de sa production est disponible. Ensuite, « faire des progrès sur la distribution dans le monde », explique Gaston Hochar, pour le moment très concentré sur la Grande-Bretagne et l’Europe. À l’international, la maison compte toucher des clients “locaux”, au-delà de la diaspora libanaise en s’implantant dans les hôtels et les restaurants. Tout est géré depuis Londres, où le bureau centralise les bouteilles exportées (sauf celles destinées aux États-Unis, qui répondent à des normes différentes) et les redistribuent dans les différents pays.
Gaston Hochar insiste sur la qualité des vins élaborés : « Nous voulons continuer à produire des vins vrais, qui représentent la nature. » Son vignoble est ainsi en cours de certification “biologique” par l’IMC (Institut méditerranéen de certification basé en Italie). La fierté de Château Musar, c’est de faire « des vins qui vivent » qui peuvent vieillir jusqu’à 50 ans. Les millésimes s’avérant très différents d’une année à l’autre. Musar donne beaucoup d’importance aux cépages typiques de la région, en particulier dans l’assemblage de son Château (blanc) pour lequel il recourt à des cépages autochtones comme le Merwah et le Obaïdeh. Dans sa gamme de rouge, Musar utilise peu de Syrah qu’on ne retrouve que dans la Cuvée, sa gamme d’entrée. Son haut de gamme étant élaboré à partir d’un assemblage de Cinsault, Carignan et Cabernet. « Nous ne suivons pas les modes », affirme Gaston Hochar. Une manière aussi de dire que Musar défend un vin très différent des « vins du nouveau monde ». D’ailleurs, le boisé (lorsqu’il existe puisque la Cuvée n’est pas élevée en fût) est dilué ou diffus. Le vieillissement s’effectuant entre 6 à 9 mois (gamme Hochar père et fils) à un an (Château Musar) dans des barriques qui ne sont pas nécessairement neuves.
Cette philosophie, reconnue même par ses concurrents, fait des Châteaux Musar des vins particuliers, adorés ou détestés. Le directeur concède : « Certaines des caractéristiques de nos vins font débat, par exemple l’acidité volatile*, que tout le monde essaye de minimiser et que nous conservons proche des maximales autorisées. »
(*) L’acidité volatile d’un vin est constituée par la partie des acides gras appartenant à la série acétique qui se trouve dans le vin soit à l’état libre, soit à l’état salifié.
Adonis
Un producteur très discret
M. R.
Localisation : cave à Mtein (Metn), pas de vignobles, des accords d’achats reconductibles chaque année avec les vignerons
Date de création : 1955
Production : 200 à 300 000 bouteilles, dont 20 000 écoulées sous la marque Adonis
Export : 50 %
Investissement : NC
Gamme de prix : 3 dollars la bouteille d’Adonis
On la connaît à peine. La distillerie Nader est pourtant une maison ancienne, fondée dans les années 50. Mais son positionnement – la fabrication d’alcool pour le compte d’autres marques – l’a amenée à cultiver une certaine discrétion. L’entreprise produit ainsi l’arak Baalbek pour le compte de la société française Belvédère, propriétaire entre autres de la vodka Sobieski ou de la liqueur Marie Brizard. La Distillerie Nader fabrique également des brandys, des whiskys, des gins ou des vins au Liban pour d’autres groupes à partir de raisins achetés dans la région de Kefraya. Le vin est ensuite exporté, en Afrique en particulier. « Notre cave date de 1986. Elle a été conçue pour permettre la fabrication d’au moins 600 000 bouteilles. Il y a dix ans, nous avons souhaité créer notre propre marque de vin de table : Adonis », raconte Ramez Bou Nader, directeur de Naderco, qui poursuit : « Il s’agissait d’être présent au Liban. Mais il faut reconnaître que nous n’avons pas fait beaucoup d’efforts pour le commercialiser. » Adonis représente aujourd’hui 10 % du chiffre d’affaires de la distillerie avec une production oscillant, selon les années, entre 20 et 25 000 bouteilles.
« Mon frère Zouheir, œnologue, se charge de la production. Il a d’abord acheté du Cinsault, un cépage français, vraisemblablement utilisé depuis le mandat au Liban, qui était très présent il y a encore 10 ans dans le vignoble de la Békaa, la région où nous achetons notre raisin. Progressivement toutefois, mon frère a cherché de la Syrah et du Cabernet-Sauvignon. C’est cet assemblage qui est aujourd’hui vendu. » Sans surprise, la moitié part à l’exportation. L’autre moitié est vendue au Liban dans les supermarchés. « Nous ne vendons pas à la caisse. Notre organisation n’est pas conçue pour de si petites quantités, poursuit Ramez Bou Nader. Notre société a évolué au fur et à mesure des modes de consommation. S’agissant de vin, les Libanais recherchent de plus en plus la qualité. Mais pour l’heure, nous estimons que le marché est encore trop petit par rapport à l’investissement nécessaire, en particulier publicitaire. »
Cave Fakra Du hobby à l'hôtel thématique
S. L.
Cave à Kfardebian, vignobles sur les coteaux de Zahlé, Ferzol, Kefraya, Kfardebian, 30 hectares
Date de création : 1985 Production 2009 : 150 000 bouteilles Exportation : 60 % de la production Investissement : près de 4 millions de dollars
Répartition du capital : 100 % famille Adem Gamme de prix : entre 5 et 18 dollars En 1985, Carlos Guillermo Adem reprend, "pour le hobby", la distillerie d'arak familiale, à Kfardebian, dans le Mont-Liban, fermée depuis la mort de son grand oncle, quelques années auparavant. Ce docteur en génie biomédical et génie chimique, qui a été directeur d'un centre de recherches en Argentine mais aussi professeur à la faculté de santé publique de l'Université libanaise, ne s'attendait pas à un tel succès de la Cave Fakra. Son arak bénéficie, il est vrai, de l’accord de distribution signé avec Fattal Holding, un groupe qui n’hésite pas à investir en publicité et promotion pour dynamiser les ventes. Profitant de la notoriété de sa marque, Carlos Guillermo Adem qui multiplie les activités, dont une agence de vente de bateaux, décide de se lancer dans le vin en 2000 sous l'appellation "Cave Fakra, le vin des dieux". Il investit notamment dans l’achat de nouvelles cuves pour un montant d’environ 600 000 dollars.
Carlos Adem produit actuellement près de 150 000 bouteilles de vin par an contre 20 000 à ses débuts. Il vise le double d’ici à cinq ans grâce à la mise en production de parcelles appartenant à son domaine et pour l’heure encore en jachère, voire si besoin par le biais de location de terrains supplémentaires.
Car il sait pouvoir écouler sa production sur le marché libanais où la renommée de son arak lui a ouvert des portes. Mais il compte aussi sur un développement à l’étranger. Cave Fakra exporte près de 60 % de sa production vinicole au Canada, aux États-Unis, au Mexique mais aussi en Europe, en Syrie et dans les pays du Golfe, en s’appuyant sur des distributeurs locaux. À l’exception de la Syrie, qui bénéficie de l’expérience du groupe Fattal.
Carlos Adem qui a acheté en 1999 un vignoble en France et un autre en Argentine en 1998 projette de s’agrandir au Liban. La construction de nouveaux bâtiments pour abriter une cave de distillation plus moderne à côté de l’ancienne cave de Kfardebian est déjà en cours... L’objectif est de mieux assurer la promotion de son vin de lui donner une image propre, dissociée de celle de l’arak, et d’élargir ainsi les ventes. La nouvelle cave, dont l’ouverture au public est prévu en 2011, comprendra un restaurant et un hôtel thématique autour du vin et de la vigne : spa avec produits de beauté extraits de pépins, bains de jus de raisin... mais aussi cours de dégustation et initiation à l'œnologie. En tout, trois millions de dollars seront investis dans cet ensemble (hors prix du terrain). Pour cela, les Caves Fakra ont bénéficié d’un prêt d’un million de dollars de la SFI (Société financière internationale, groupe Banque mondiale), dans le cadre de ses projets visant à promouvoir le tourisme au Liban.
Nabise Cave
Le “plan retraite” des Metni
S. L.
Cave et vignobles à Rechmaya, 2 hectares
Dates de création : 1999 et 2001
Production : 15 000 bouteilles
Exportation : 50 % en 2007
Ventes en 2008 : la moitié de la production de chaque année
Investissement : 500 000 dollars
Répartition du capital : 100 % personnel
Gamme de prix : entre 4 et 20 dollars
Nazih et May Metni plantent leur vignoble en 1999, sur deux hectares de terrain qui appartiennent aux moines de la congrégation du couvent Saint-Sauveur, dans la région du caza d’Aley.
Ils commencent par passion pour le vin mais aussi dans l’idée d’avoir une maison de campagne où se reposer le week-end, davantage que pour se lancer sur le marché. Nabise Cave est enregistrée auprès des autorités en 2001 comme société productrice de vin. Conseillé par un œnologue bordelais, Nazih Metni, ingénieur architecte, produit 15 000 bouteilles par an, quatre vins rouges, deux blancs et un rosé. Il achète un quart du raisin qu’il vinifie, « surtout le bas de gamme », et fournit lui-même les cépages nobles. Son vignoble se développe petit à petit et lui prend de plus en plus de temps. « Au début, j’étais 75 % architecte et 25 % viticulteur, maintenant c’est presque l’inverse », explique Nazih Metni, qui voudrait pouvoir passer sa retraite à la cave, en produisant son vin. Depuis le début, il a investi près de 500 000 dollars. Aujourd’hui, la cave couvre ses frais et s’autofinance, les Metni vivant sur les revenus de placements immobiliers. « Nous ne puisons pas dans le peu de bénéfices de la cave pour constituer une réserve qui nous permettra d’investir encore », explique May Metni.
À l’étranger, Nabise Cave n’exporte pas chaque année, mais seulement quand ses distributeurs sont à court de stocks. Le vin est écoulé grâce à deux agents aux États-Unis et un en France. La marque tente actuellement de pénétrer le marché australien. Au Liban même, c’est plus dur. « On rencontre les mêmes problèmes pour accéder aux supermarchés et restaurants que toutes les caves moyennes qui n’ont pas de distributeur pour les appuyer », raconte Nazih Metni, en s’insurgeant contre les pratiques jugées « déloyales » de certains grands producteurs de vin libanais. Alors il fait avec les moyens du bord. Aidé de sa femme, il démarche les épiceries et est, par exemple, distribué par la chaîne Charcutier Aoun. Il est aussi présent dans quatre ou cinq petits restaurants, qui appartiennent à des amis ou des connaissances.
Château Belle-Vue La renaissance de Bhamdoun
S. L.
Cave et vignobles à Bhamdoun, 24 hectares
Date de création : 2000 Production : 15 000 bouteilles Exportation : 50 % de la production Ventes en 2008 : 5 000 bouteilles de la cuvée 2003 Investissement : 2,5 millions de dollars Répartition du capital : famille Boutros Gamme de prix : entre 5 et 20 dollars Naji Boutros y croit : « Le vin, c’est le moyen d’accrocher les Libanais à leur village. » En 1999, il quitte Londres avec sa femme américaine, Jill, et leurs enfants pour rejoindre Bhamdoun, au Mont-Liban. Avec l’envie de construire quelque chose dans ce village où il a grandi et qui a été très touché pendant la guerre. À Bhamdoun, sur le terrain où s’érigeait l’Hôtel Belle-Vue, propriété de sa famille depuis 1860, Naji Boutros plante ses premières vignes en avril 2000. C’est la naissance de Château Belle-Vue. En parallèle, cet ancien de Merrill Lynch est chef des opérations au Moyen-Orient et l’Afrique, chez Colony Capital, et fait les allers-retours à Beyrouth tous les jours.
L’exploitation s’agrandit petit à petit, avec le concours des habitants du village qui, un par un, viennent demander au couple de cultiver le bout de terre qui leur appartient. Naji et Jill possèdent environ 60 % des 24 hectares du vignoble de Château Belle-Vue, mais préfèrent dépendre pour le reste des terrains qu’ils louent aux villageois et sur lesquels ils gèrent la production, du plant à la récolte. En s'éloignant du village, quand on regarde la vallée, Jill désigne un patchwork de vignes, avec des parcelles éparpillées, parfois minuscules. « Ce n’est pas très logique, ni très pratique, mais c’est ça Château Belle-Vue ! » résume-t-elle en souriant.
Château Belle-Vue produit deux vins rouges tous les ans : un assemblage fixe appelé “Renaissance” et un assemblage qui varie selon les années, le “Château Belle-vue”, mais aussi un vin blanc, surtout pour s'amuser, nommé “petit geste”. Jill se souvient avec émotion du premier prix reçu par un vin du domaine, “la médaille d’or du concours international de vins et spiritueux de Londres”. « Nous avions complètement oublié ce concours. Nous avions envoyé la bouteille plusieurs mois auparavant et un jour nous avons reçu une enveloppe avec une invitation à venir à la cérémonie de remise des prix... »
Les Boutros vendent leurs vins dans une douzaine de restaurants à Beyrouth. Leur positionnement “artisanal, mais de qualité” vise un marché plutôt haut de gamme. Mais ils écoulent surtout leur production de 15 000 bouteilles au travers d’un club qu’ils ont créé dont les quelque 250 membres, au Liban mais aussi à l'étranger comme aux États-Unis, reçoivent une caisse de douze bouteilles par an. S’il reste des bouteilles, Jill Boutros reprend des commandes. L’an prochain, Château Belle-Vue devrait arriver à l’équilibre opérationnel. Pour le moment, ce sont les 5 000 bouteilles de 2003 qui sont en vente, pas de quoi amortir les frais de la cave. Le domaine emploie neuf personnes à plein-temps, mais toute la famille est impliquée, même les enfants, qui sont “recrutés” pour faire les vendanges.
Clos de Cana
Une exploitation sociale
S. L.
Cave à Ras el-Harf, vignobles dans 32 villages du caza d’Aley, 30 hectares
Date de création : 2001
Production : 200 000 à 250 000 bouteilles
Investissement : 3 milliards de dollars
Exportation : 80 % de la production
Chiffre d’affaires 2008 : NC
Capital : 3 millions de dollars
Répartition du capital : NC (familiale uniquement)
Gamme de prix : entre 5 et 20 dollars
Avant d’être un projet viticole, Clos de Cana est un projet économique et social, de développement de la région du caza d’Aley où il est implanté. À l’origine, un groupe d’amis qui souhaitent trouver le moyen de faire revenir les habitants du Mont-Liban dans leur village et leur donner du travail. Parmi les idées étudiées, la production de vin ressort particulièrement, du fait de la qualité des terres de la région et du potentiel à l’exportation du vin libanais.
Avec le soutien moral de la Ligue et de l’Église maronites, Fadi Gergès, dentiste au quotidien et directeur de Clos de Cana, commence à distribuer gratuitement des plants de vignes et des conseils aux familles volontaires. L’investissement initial, dont les frais de construction et d’équipement, s’élève à près de 3 millions de dollars.
Il est purement personnel et réalisé par la famille Gergès, qui s’appuie également sur des prêts bonifiés grâce à Kafalat et à la Banque européenne d’investissement. En 2001, la société est enregistrée et la cave est prête.
Aujourd’hui, l’affaire réunit 160 familles sur 32 villages différents et emploie 18 personnes à plein-temps, chargées, entre autres, de la supervision des vignobles, du marketing… « Essentiellement des gens des villages qui se sentent attirés par les métiers dont nous avons besoin », raconte Fadi Gergès. Clos de Cana n’est pas propriétaire de ses terres et achète le raisin aux viticulteurs qu’il accompagne. Ce qui peut parfois lui jouer des tours. En manque de raisin pour produire les quantités de vin qu’elles souhaitent, les grandes maisons n’hésitent pas à venir proposer un meilleur prix aux villageois pour leur racheter leurs récoltes. « L’objectif initial est atteint, les gens reviennent dans les villages et ont de quoi vivre, soupire Fadi Gergès. Et de mon côté, je produis avec ce que j’ai ! » La cave est rentable grâce à l’exportation : elle écoule 70 % de sa production à l’étranger. Le vin Clos de Cana est présent en Europe, aux États-Unis et en Asie, grâce à des distributeurs sous contrat. Cette année, la crise a affecté le chiffre d’affaires de la cave, qui s’est décidée à tenter de conquérir de nouveaux marchés comme l’Inde, essentiellement en se présentant à des salons internationaux spécialisés sur place.
Mais la cave cherche aussi à développer ses ventes sur le marché local. Pour se faire connaître, elle compte sur un atout en particulier : une auberge et un restaurant, situés dans le même bâtiment, pour l’instant exclusivement privés et ouverts pour les événements comme les mariages. Mais Fadi Gergès aimerait créer un club d’amateurs de Clos de Cana, à qui ces lieux seraient ouverts.
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