Tarek Barakat est l’une des victimes du crash de la Ethiopian Airlines, survenu le 25 janvier au large de Beyrouth. Acteur du secteur de la restauration, son nom s’est associé à l’enseigne al-Balad. Sa femme Pascale a bien voulu nous aider à dresser son portrait.
Né en octobre 1971, Tarek Barakat a obtenu une maîtrise en science de gestion industrielle et commerciale de l’Université Saint-Joseph en 1993. Son expérience professionnelle a commencé en 1994 jusqu’en 1999 avec Solibe (Société libanaise du béton), dont il était directeur des opérations. Puis, il fonde Sineco (Société nouvelle des entreprises et du commerce) avec sa femme Pascale et son père Georges. Ainsi Tarek décide de se lancer dans la restauration, par amour de la cuisine et pour avoir sa propre entreprise. Avec un investissement de base de 300 000 dollars, il ouvre en 2000 Il Parlamento à la place de l’Étoile, le restaurant al-Balad au centre-ville.
Al-Balad introduit un nouveau concept en restauration, celui de la cuisine libanaise accessible et décontractée, tout en préservant son identité et ses traditions. La première branche est fondée en 2001 au centre-ville de Beyrouth, suivie d’une deuxième à Jounié et d’une troisième à Faqra inaugurée pendant la guerre de juillet 2006 pour permettre aux employés de la branche du centre-ville fermée pendant les bombardements israéliens de continuer à travailler. Le retour sur investissement ayant été réalisé trois ans plus tard au centre-ville, le capital a été réinvesti pour l’ouverture d’autres locaux.
Porté par son succès, Tarek Barakat a voulu accroître ses affaires avec des projets d’expansion dans le monde arabe et même en Europe pour y porter le drapeau de la cuisine libanaise “réinventée”. Des franchises sont mises en place en Arabie saoudite et au Koweït. Ce qui porte à cinq le nombre de restaurants al-Balad.
Aux dires de ses proches et de ceux qui ont collaboré avec lui, Tarek Barakat avait su établir une relation de confiance avec ses employés : il était le maître et la référence de chaque projet qu'il entreprenait tout en respectant les normes du travail en équipe.
Après la guerre de juillet en 2006, l’instabilité politique avait conduit Tarek Barakat à diversifier son activité pour investir en Afrique. C’est ainsi, qu’il y a quelques mois en 2009 il fonde à Addis Abeba, en Éthiopie, une usine de produits alimentaires avec trois de ses amis libanais. C’est pour suivre ses affaires qu’il avait emprunté ce dernier vol.
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