Dans sa dernière étude trimestrielle sur l’exposition des pays à risques, le magazine Euromoney a classé le Liban à la 91e place parmi 185 pays, en baisse par rapport à sa 84e place attribuée en décembre 2011.

En rythme annuel, la position du Liban n’a pas changé par rapport à mars 2011, indique Euromoney, rappelant la période d’instabilité dans laquelle se trouvait le pays à cette époque. D’un point de vue régional, le Liban s’est rangé à la 11e place sur 17 pays inclus dans l’étude, en baisse d’un point par rapport à décembre 2011, mais en hausse d’un point en glissement annuel.

Dans le monde, le pays du Cèdre a ainsi fait mieux que les Seychelles, l’Albanie ou l’Angola, tandis qu’il s’est classé derrière l’Algérie, l’Ukraine et le Honduras. Dans la région, le Liban est arrivé après la Jordanie, le Maroc et l’Algérie, mais avant l’Egypte, l’Irak et le Soudan.

Plus en détail, l’étude du magazine Euromoney évalue l’exposition individuelle des pays à risques en mesurant le poids de cinq indicateurs : les risques politiques, la performance économique, les indicateurs de dette, la notation souveraine des pays et une évaluation structurelle sur les risques. Les notes sont attribuées sur une échelle allant de 0 à 100, la borne supérieure représentant le meilleur score.

Dans la dernière étude publiée en décembre 2011, le Liban s’était ainsi vu attribuer la note de 39,4 sur 100, contre 43,53 en mars 2011. Un score qui demeure inférieur à la moyenne des pays de la région MENA avec 45,1 sur 100.

En rythme annuel, les scores du Liban sur cinq des six catégories évaluées ont décliné par rapport à l’an passé.
En ce qui concerne les indicateurs politiques, les pays sont notés par l’évaluation de cinq sous-catégories que sont le niveau de corruption, la stabilité du gouvernement, la transparence, les risques institutionnels, la régulation et l’environnement politiques. Le score du Liban en ce qui concerne cet indicateur a diminué par rapport à mars 2011 pour atteindre 11,5 sur 30, contre une moyenne régionale de 12,9 sur 30.

Le risque économique, de son côté, prend en compte des indicateurs tels que la stabilité du secteur bancaire du pays, les perspectives concernant le PIB, le taux de chômage, l’équilibre budgétaire, la politique monétaire et la stabilité de la devise. Dans ce domaine également, le score du Liban a diminué sur une base annuelle pour s’établir à 14,8 sur 30, contre une note régionale de 15,3 sur 30.