L’entreprise de conseil sur la Responsabilité sociale des entreprises, CSR Lebanon, a été chargée en décembre 2012 de lancer au Liban le Pacte mondial des Nations unies. Entretien avec son PDG Khaled Kassar.

Quelle est votre mission ?
Organiser et lancer le réseau libanais du Pacte mondial d’ici à juin 2014. Il s’agit de réunir les entreprises, les associations, les organismes financiers et les universités pour appliquer et promouvoir localement les dix principes. Une fois un comité de pilotage établi, notre rôle sera d’organiser des conférences, de publier, de sensibiliser le public financier et associatif libanais aux valeurs que nous défendons, et de planifier de réelles actions en lien avec le gouvernement. Il existe aujourd’hui 101 réseaux nationaux du Pacte mondial et des acteurs engagés dans plus de 140 pays. D’ordinaire, ce sont des membres des Nations unies qui organisent ces réseaux, je suis le premier homme d’affaires à être nommé pour une telle mission.
Pourquoi avez-vous été choisi pour cette mission ?
Cela fait plus de cinq ans que je défends les causes sociales, humaines et environnementales dans la région, en particulier depuis la création de CSR Lebanon en 2008. J’ai participé à de nombreux événements et rencontres internationales dont le “Leaders Summit” du Pacte mondial en juin 2010. C’est là que j’ai été remarqué la première fois, notamment du fait que mon entreprise est parmi les premières à s’être inscrite au Liban. Depuis trois ans, treize sociétés comme R.E.A.L., Novitag, l’Université arabe de Beyrouth (BAU) et l’association Media Association for Democracy, entre autres, ont rejoint le Pacte mondial.
Comment comptez-vous organiser ce réseau ?
Je prépare une série de rendez-vous avec des organisations déjà sensibilisées à l’approche de la RSE. Nous sommes déjà treize engagées à respecter les dix principes, je souhaiterais être entouré de cinquante organisations d’ici à la fin de ma mission. Je vais viser tout d’abord les entreprises les plus importantes, en particulier les multinationales qui ont le plus intérêt à s’engager dans de telles démarches. Les Nations unies m’ont fourni un manuel avec la liste de tous les outils et les initiatives utiles à cette activité de prospection. J’organise les 18 et 19 mars notre troisième forum sur la RSE, à l’hôtel Phoenicia InterContinental.
Lorsque j’aurai réuni assez de personnes engagées et que nous aurons élu un comité exécutif, il nous faudra réunir entre 50 et 100 000 dollars par an afin d’organiser des conférences et de mettre en pratique les valeurs que nous défendons. En attendant, je suis entièrement bénévole.