Building Block Equity Fund de Bader

Le fonds de Bader, un organisme dédié au soutien de l'entrepreneuriat libanais, a connu des débuts compliqués. En 2006, il avait réussi à lever quelque 17 millions de dollars, pour soutenir de jeunes entreprises libanaises. En plus de sept banques et de deux “family office” (gestionnaires de fortune) libanais, Bader s’était assuré la participation du fonds Averroès (Proparco, filiale de l’Agence française de développement) et de la Banque européenne d’investissement.
Mais très vite, le fonds fait face à des problèmes liés à ses choix de gestion. Aucun investissement n’est réalisé. En septembre 2009, MEVP en reprend les rênes, alors que les deux investisseurs européens s’en désengagent. La stabilisation du fonds à 7,3 millions de dollars n'a été annoncée que le 22 mai 2013, en même temps qu'un investissement dans trois entreprises libanaises : Shawarmanji (une chaîne de Shawarma), Cedar Books (une société de distribution de livres fondée par Cyril Hadjithomas) et Shahiya (un site de recettes de cuisine). Les deux derniers investissements ont été réalisés conjointement avec MEVF.
Au cours de la conférence de presse de lancement, Robert Fadel, PDG de Bader, a annoncé qu’un mandat était en cours de signature avec la Blom Invest et la Bank Med (Med Securities) pour monter le fonds à 15 millions de dollars sous peu.
Le fonds, basé au Luxembourg, a pour objectif de soutenir les entreprises libanaises avec des investissements oscillant entre 500 000 et 1 million de dollars. La moitié des engagements ira à des start-up, l’autre moitié à des sociétés ayant déjà des sources de revenus stables.
« Nous investirons dans des entreprises de nouvelles technologies principalement dans des applications mobiles, jeux en ligne, médias numériques, commerce en ligne, annonce Walid Hanna. Les entreprises n’ont pas besoin d’être localisées au Liban. Cedars Books dans laquelle nous avons mis un million de dollars est par exemple basée à Genève, avec une équipe au Liban et un entrepôt à New York. »