“Pour être plus proche” de ses marchés, Coca-Cola a transféré son bureau régional du Proche-Orient, de Chypre à Beyrouth. Installés au second étage de l’immeuble du Capitole, les nouveaux bureaux regrouperont 23 personnes sous la direction de Mark Tully, responsable régional. “Penser localement, agir localement” tel est le nouveau slogan de Coca-Cola, qui motive le transfert vers Beyrouth.
Outre le Liban, cette nouvelle implantation couvre les activités de Coca-Cola en Jordanie et au Yémen, dans l’espoir de les développer, à l’avenir, vers le Soudan, la Syrie et l’Irak. «Nous n’avons pas eu beaucoup de difficultés à nous installer au Liban», souligne M. Tully.
«Nous avons été encouragés par la communauté des affaires et par les responsables publics. De plus, c’est le consommateur qui conduit le marché. Nous avons été bien acceptés sur un marché où Pepsi représentait presque un monopole. Notre part de marché a plus que doublé en trois ans, passant de moins de 20 % en 1997 à 40 % actuellement. Ce développement rapide a justifié la prise en charge de l’infrastructure de production et l’adoption d’une politique de distribution directe. Nous avons investi, à cet égard, plus de 60 millions de dollars au Liban et en Jordanie».
Le niveau de consommation de boissons au Liban est élevé (240 bouteilles standard par tête, par an), très proche de celui de la Grande-Bretagne. De plus, 70 % de la consommation se fait à domicile, ce qui, selon M. Tully, «est un signe de croissance», une croissance chiffrée à 5 % annuellement entre 1997 et 2000 après une stagnation au début des années 90.