En décembre dernier, le gouvernement a validé un projet de la municipalité de Beyrouth visant à transférer le stade municipal de Tarik Jdidé vers une zone du Bois des Pins. Le projet est vivement contesté par plusieurs organisations de la société civile.
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Un futur “Beirut Central Park”
Sur 210 000 m², la municipalité voudrait rénover l’hippodrome, mais aussi construire une petite académie de golf, des lacs artificiels, un centre équestre, une scène musicale, ou encore des restaurants. Un tunnel souterrain reliera le “Beirut Central Park” au stade olympique au-dessous duquel sont prévues 500 places de parking. La première phase de programmation du futur “Central Park”, qui a été réalisée en partenariat avec la région Île-de-France, doit être poursuivie par la seule municipalité au cours des prochains mois. « Nous allons concevoir un parc environnemental moderne comme il en existe dans de nombreuses capitales. Il sera gratuit pour tous », assure Nadim Abou Rizk, qui vante également les nouveaux aménagements prévus à Tarik Jdidé. « Le vieux stade sera remplacé par de nouveaux équipements pour les jeunes : terrains de sport, bibliothèque publique, espace pour accueillir des événements, et il comprendra 2 000 places de parking. » Selon lui « en attendant la mise en place d’un vrai système de transports publics, il n’existe pas d’autre choix que de construire de nouveaux parkings à Beyrouth ». Une option fortement contestée par les ONG. « Construire autant de places de parking au milieu d’un tissu urbain aussi dense ne fera qu’accroître les embouteillages. On peut s’attendre à un flux de 1 000 voitures par heure deux ou trois fois par jour aux heures de pointe. Pour être efficace, la construction de parkings doit se faire en périphérie des centres urbains », argumente Raja Noujaim, représentant de l’Association pour la protection du patrimoine libanais (APPL) et membre avec Nahnoo de la coalition pour la protection des espaces verts de Beyrouth. Se pose également la question du coût d’une telle opération. « La municipalité aurait simplement pu rénover tous les terrains de sport et de jeux à Horch Beyrouth et réhabiliter en parallèle le stade de Tarik Jdidé. La solution aurait été beaucoup plus économique et respectueuse de l’environnement », explique Mohammad Ayoub.