
Avec l’accès aux hauts postes dans les grandes sociétés et au domaine universitaire, l’entrepreneuriat est justement l’un des trois piliers d’ArabWIC. « Le premier obstacle sur le chemin des femmes, ce sont elles-mêmes, déplore Nisreen Deeb. Elles se limitent à des objectifs modestes et s’autocensurent. »
« Le plus difficile est de prendre une décision par soi-même quand personne ne te conseille ou ne te soutient », raconte Sabine Kahi, fondatrice de Kids Genious, centre d’ateliers technologiques. De multiples organisations se sont donc fondées au Liban pour créer un réseau de solidarité et de mentorat dans les domaines de l’entrepreneuriat, de la technologie et de l’informatique, comme la fondation Blessing, LLWB ou TechWomen.
Mais la détermination ne suffit pas tant les obstacles culturels sont grands. Sara Hélou, cofondatrice d’eTobb, une application, portail médical pour le grand public, admet qu’il a été plus facile pour elle de se lancer dans une équipe composée de deux hommes : « Il m’est impossible de me rendre en Arabie saoudite pour négocier des partenariats avec des chefs d’entreprise », or la société essaie de se développer dans le Golfe et au Moyen-Orient après avoir franchi le seuil des 20 000 membres au Liban. « Nous sommes tout de même optimistes pour la région Mena. Il y a davantage d’opportunités et les recruteurs commencent à voir l’avantage de diversifier le personnel », espère Nisreen Deeb.