
Manal et Wissam n’avaient pas du tout prévu de se lancer dans la restauration, lui est consultant en management et elle, experte en politique environnementale. Eat OffBeat est le fruit d’un hasard. Quand Manal arrive aux États-Unis en 2013, elle est déçue par le hommos qu’elle achète dans la grande distribution. Elle décide alors d’en préparer elle-même. « Ça a été un vrai succès, tous mes amis en voulaient », dit-elle. Wissam y voit une opportunité commerciale. Ils cherchent alors qui pourrait préparer du bon hommos. « J’ai tout de suite pensé aux réfugiés syriens, dit Manal. Et puis l’idée s’est étendue à d’autres nationalités et d’autres spécialités. »
Pour concrétiser leurs ambitions, Manal et Wissam, qui ne souhaitent pas donner de chiffres, investissent d’abord sur fonds propres avant de recevoir le soutien du Centre Tamer pour l’entrepreneuriat social de l’Université de Columbia à New York. Pour respecter leur engagement social, les cuisiniers-réfugiés sont payés environ 50 % de plus que le salaire minimum. Les fondateurs espèrent pouvoir bientôt étendre leur concept à d’autres villes des États-Unis.