Les rendements obligataires à long terme ont beaucoup reculé ces dernières années et se situent à un plus bas historique dans beaucoup de pays avancés. Un repli qui s’explique par les politiques monétaires accommodantes, mais aussi par « la diminution des anticipations inflationnistes, la baisse des matières premières et la faiblesse de la demande intérieure », selon le FMI. Les emprunts d’État offrent donc très peu d’opportunités dans ces pays et une logique de sous-pondération est recommandée par la plupart des analystes. Cependant, d’après Jacques Mechelany, fondateur de Mechelany Advisors, l’inflation est de retour après 30 années de désinflation structurelle. En effet, même si elle est encore masquée par la baisse des prix de l’énergie, le “Core Inflation” est déjà de retour à plus de 2 % aux États-Unis et va s’accélérer dans les années qui viennent. Il privilégie donc les emprunts à taux variables­­ ou indexés sur l’inflation (TIPS) comme outil de diversification.
Les marchés émergents ont émis plus de 120 milliards de dollars de dette en avril et mai 2016 afin de profiter de bonnes conditions avant une hausse attendue des taux directeurs de la Fed, le complément de rendement offert par les emprunts d’État des marchés émergents libellés en dollars les rendant attractifs par rapport aux emprunts d’État des marchés développés, explique la banque HSBC.
Pour les investisseurs ayant un certain goût du risque, le « segment des obligations High Yield libellées en dollars offre un rendement proche de 7,5 %, à même d’amortir de façon significative à la fois les tensions sur les taux d’intérêt et les défauts à l’horizon des 12 prochains mois », suggère le Crédit Agricole Suisse.