Oubliez le temps des cellulaires et même des téléphones fixes. Elle fonda ce qui fut à des moments difficiles le seul lien entre les médecins et l’extérieur. Une réussite à partir de zéro. Littéralement.
Elle s’est faite toute seule. Avec pour capital de départ pour fonder sa société de Jinny Paging en 1972 pas plus que 500 LL… empruntées à sa voisine. Et ce n’est pas la seule gageure que réussit cette barreuse énergique qui arrive à développer sa boîte même en temps de guerre. Voire plus, elle navigue entre les écueils de la grande et petite milice. Cela, pour permettre à sa société, qui assure dès sa création, des services 24 heures sur 24, de continuer à opérer comme moyen de communication – le seul de fait – entre le monde hospitalier et l’extérieur.
Élève du Collège protestant, elle démarre des études de Business Administration à l’AUB, fait un mariage d’amour et 2 gosses et travaille à temps partiel dans une société de services.
Expérience décisive, puisqu’elle y apprend à résoudre tout genre de problèmes. Embauchée à la Maison de Tunisie, le directeur anglais de l’hôpital grec-orthodoxe la remarque et lui propose de rejoindre son équipe… quitte à lui payer le double du salaire qu’elle perçoit alors. Deux ans en contact avec le milieu hospitalier lui font prendre conscience de la nécessité d’installer dans le pays un système de paging.
Rencontrant les ingénieurs de Pye, une société britannique de télécom, par le biais de leur agent au Liban Fouad Saad, elle leur propose un partenariat dans ce sens… qui finit par aboutir. Saad se chargera de l’aspect technique et elle gérera la compagnie. Ainsi démarre le Jinny Paging qui a, depuis, développé ses services dans la téléphonie. Jamais lasse de produire, Hoda Bousleiman vient d’acquérir une agence d’accessoires médicaux.
57 ans, 4 fois jeune grand-mère, cette sentimentale érige la continuité en règle d’or de sa vie professionnelle et personnelle. Convertie au sport, surtout la marche, c’est une férue d’analyses politiques. Elle lit en ce moment “Israël aujourd’hui” de Josette Alia.
Trésorière de l’association “Le drogué libéré”, elle aimerait un jour pouvoir mobiliser son énergie au service de la communauté, dans le cadre d’un conseil municipal. Et espère, pour les femmes libanaises, un devenir de partenaires professionnelles à part entière des hommes.
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