Partie d’un petit village du Metn, l’aventure de “Mymouné”– anagramme de “Youmna” Goraieb – n’est pas seulement un conte à l’eau de rose.
Avec ce nom qui fait penser à un village sorti de l’imagination des Rahbani et un emballage qui allie les matières naturelles (verre, osier, jute...), les confitures, sirops, arak, eau de fleurs, eau de rose et bien d’autres délicatesses “Mymouné” sont aujourd’hui présents sur tout le territoire libanais et même exportés à Paris, New York, Koweït...
Cet éclatant succès est celui de Youmna Goraieb, oscarisée, avec sa sœur et partenaire Leila Maalouf (voir la photo), “Femmes de l’année 1999” catégorie “Business”.
Tout a commencé en 1989, à Aïn el-Kabou, un petit village du Metn, pas loin de Baskinta, à 1 000 mètres d’altitude. La guerre faisait rage et les habitants du village étaient isolés et désœuvrés. Une atmosphère de “cent ans de solitude”… sauf que les deux sœurs ont eu l’idée de créer l’entreprise “Mymouné”, dans les dépendances de la maison de leurs parents aménagées en atelier.
Ce retour à la terre et aux valeurs ancestrales, «nous le devons à notre père, Chéhadé Ghossein, diplomate et poète, très attaché aux racines». Mais la gestion d’une entreprise n’est pas une affaire romantique : Youmna, licenciée en droit, et sa sœur Leila ont dû apprendre le métier sur le tas, en travaillant avec beaucoup de passion.
Une passion qui s’est avérée payante. Dix ans après sa création, “Mymouné” est une “success story”, qui emploie 15 personnes à temps plein et une multitude de main-d’œuvre saisonnière. Et qui utilise pour sa production plus de 100 tonnes de fruits par an. La fabrication des produits s’effectue toujours dans l’atelier de Aïn el-Kabou «sous contrôle rigoureux, afin d’en garantir l’hygiène et la régularité».
Ayant trouvé l’équilibre entre sa vie professionnelle et familiale – elle est l’épouse de notre confrère Issa Goraieb –, Youmna ne compte pas freiner l’expansion de l’entreprise : «La production va bientôt passer à la vitesse supérieure, grâce à la mécanisation des processus de remplissage, d’étiquetage et d’emballage. Mais les recettes, elles, continueront d’être réalisées à la main». C’est que le créneau “produits traditionnels” est loin d’être saturé.
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres éditoriales et publicitaires adaptées à vos centres d’intérêts et mesurer la fréquentation de nos services.
En savoir plus