Elle est esthète depuis sa plus tendre enfance. Avec son Institut, Leila Obeid a construit un culte de la beauté.
Dans la modeste maison familiale de Baabdate déjà, à peine haute comme trois pommes, elle aimait l’art sous toutes ses formes. Mais surtout, à la façon des filles de la montagne, elle aimait appliquer sur son visage ces recettes à base de jaune d’œuf, de miel et de citron qui les rendent si jolies. Bien des années plus tard, avec son “Institut de beauté Leila Obeid”, la petite Leila Naufal a pu réaliser son rêve “d’ajouter de la beauté au monde”.
Pour cela, il lui aura fallu une bonne dose de ténacité et un zeste de chance. Cette chance lui sourit lorsque, à peine diplômée de la Broummana High School, elle épouse Abdo Obeid, à l’époque directeur de banque. Elle parvient alors à acheter les produits de maquillage de marque qu’elle essaie avec talent sur elle-même et sur ses amies. Bientôt, elle poursuit une formation d’esthéticienne, d’abord à l’AUB, ensuite à Londres, Paris, Lyon et enfin à Sao Paulo où elle étudie le tatouage.
En 1974, au Liban l’esthétique était encore balbutiante. Leila Obeid commence à être connue par un petit cercle de dames averties. La guerre poussera vers la montagne les Beyrouthines qui fuient les combats. À Baabdate, la renommée de l’Institut se développe de bouche à oreille. De réunions de dames en conférences, de démonstrations en promotion de produits, l’affaire grandit. Peu après, Abdo Obeid quitte la banque et s’associe avec son épouse pour créer l’“Institut de beauté Leila Obeid”.
Aujourd’hui, après 26 ans de carrière, Leila Obeid peut se réjouir d’un “beau” parcours. L’Institut regroupe l’ensemble des soins du visage et du corps, sans compter la parfumerie, aménagée en self-service. La clientèle qui se presse à l’Institut vient de toutes les régions du Liban et du monde arabe.
Encore un rêve à réaliser ? Leila Obeid voudrait aménager aujourd’hui un “spa” qui permettrait aux amoureux d’air pur de faire des cures de repos en même temps que les soins. Un projet qu’elle aimerait et pourrait réaliser avec l’aide de ses trois filles. La beauté est une affaire atavique.
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