Ce projet de plus de 300 millions de dollars qui s’étend sur six étages est déjà presque entièrement loué.

Le projet a vu le jour grâce à une joint-venture entre le groupe ABC et le groupe Baha’ Rafic Hariri (BRH Group). ABC, qui porte financièrement le projet, en assure la promotion et la gestion commerciale pendant trente ans, si on en croit d’anciens articles de presse, le PDG se refusant aujourd’hui à en divulguer le terme.
« Pour ce qui est des baux commerciaux, Verdun s’aligne sur les tarifs d’Achrafié », assure-t-il. À deux mois de l’inauguration, 85 % des boutiques de ce qui représentera le plus “gros” ABC (20 % de magasins en plus de celui d’Achrafié, jusqu’alors le navire amiral du groupe) sont déjà réservées et 100 % des espaces du grand magasin.
Parmi les grandes marques à avoir déjà signé, on trouve Zara, Mango ou encore Victoria Secret. « Y a-t-il un risque de cannibalisation ? Oui, sans doute. Nous estimons que Verdun pourrait prendre 15 % du trafic d’Achrafié et 2 % de celui de Dbayé », ajoute Kuntermann. Pour le PDG, le jeu en vaut toutefois très largement la chandelle : la zone de chalandise, entre Verdun et l’ouest de Beyrouth, reste à ce jour mal desservie en termes d’offres marchandes. « Dès la première année, nous prévoyons d’attirer un nombre de visiteurs identiques à notre structure d’Achrafié. »
Conçu par CallisonRTKL, l’un des plus importants cabinets d’architecture américains, l’ABC Verdun amplifie les codes qui ont fait le succès de l’adresse de Sassine : un espace en partie ouvert sur la ville, où le public peut déambuler et socialiser. « Des études menées, il est ressorti que l’une des principales demandes des habitants de Verdun était davantage d’espaces verts. » D’où la création de ce jardin sur le toit d’une surface de 1 800 m2. Le groupe ABC, qui a prévu quelque 1 700 places de parking, parie par ailleurs que leur nouvel emplacement restera un “community mall”, où au moins un tiers des visiteurs viendront à pied.