De passage à Beyrouth, Peter Todd, le directeur de la prestigieuse école de commerce française, a mis l’accent sur l’importance du réseau d’étudiants libanais ainsi que celui des anciens de HEC.

Pourquoi cette visite au Liban ? Quelles en étaient les principales étapes ?

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée mondiale que j’effectue depuis mon entrée en poste il y a 18 mois pour faire connaissance de plus près avec les réseaux des anciens dans les principaux pays d’où proviennent nos étudiants et d’examiner les moyens de renforcer les liens avec la scène estudiantine dans ces pays. L’étape libanaise s’est imposée en raison de la taille du réseau Alumni-Liban qui compte près de 600 personnes ainsi que du flux continu d’étudiants libanais que nous recevons chaque année. Les discussions à Beyrouth ont porté sur la place qu’occupe HEC aujourd’hui dans le monde et au Liban, ainsi que sur les moyens d’animer davantage le réseau local des anciens de notre école, qui contribue à lui seul à 8 % du budget de la Fondation HEC. J’ai également rencontré la direction de l’École supérieure des affaires (ESA) qui est une institution partenaire et fait partie, à l’instar de HEC, de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP). 

Quel est le poids des Libanais au sein de HEC ? A-t-il évolué ces dernières années ?
Le Liban fait partie des 10 premiers pays sur le campus, en termes d’effectifs, parmi 90 pays qui y sont représentés. Il y a près de 70 étudiants libanais chaque année, sur 2 000 étrangers et 4 400 étudiants au total. À titre comparatif, nous recevons chaque année 200 étudiants chinois. Quant au groupe Alumni-Chine, il regroupe 750 personnes, soit légèrement plus que celui du Liban.

Pourquoi les Libanais sont-ils “surreprésentés” en termes relatifs ?
Il s’agit souvent d’étudiants avec un bagage éducatif de qualité, ayant suivi le début de leur cursus dans des universités locales qui dispensent une formation solide, que ce soit en ingénierie ou en économie. Ensuite, ces étudiants sont trilingues pour la plupart, progressifs, adaptatifs, innovateurs et se caractérisent par une chaleur humaine et une ouverture au monde, à laquelle nous attachons beaucoup d’importance au sein de HEC. Il s’agit enfin d’étudiants qui veulent coûte que coûte réussir.

La majorité d’entre eux ne reviennent pas au Liban…
En effet, 60 % des anciens vivent et travaillent à l’étranger, contre 40 % au Liban – une proportion légèrement plus élevée que parmi d’autres groupes étrangers. Ce ratio est en phase avec notre politique qui vise d’une part à contribuer au développement des pays d’origine de nos étudiants, mais également à une plus grande ouverture internationale.
Nous encourageons d’ailleurs tous nos étudiants à explorer des cultures différentes grâce à notre réseau de 120 écoles partenaires. Désormais, 30 % de nos étudiants français – qui représentent la moitié de nos effectifs – vivent à l’étranger, tandis que 30 % des étrangers restent en France.