milieu de la chaussure en France. Il a tout
de suite compris ce que nous voulions. Dès
la sortie de ses modèles, les “néoclassiques”,
le succès a été immédiat et nous
avons acquis de nouveaux clients. Si en
France les nouveaux modèles représentent
25 % des ventes, le chiffre arrive à 50 %
par exemple à Moscou.
Quelle est votre stratégie à
l’international ?
Depuis 2001, nous avons ouvert à Bruxelles,
à Anvers, à Moscou et à Beyrouth. Pour
2004, nous avons des projets à Zurich, à
Boston et au Japon. Cela correspond à un
renforcement de JM Weston sur des marchés
où nous sommes déjà présents et une
conquête vers de nouveaux marchés.
Pourquoi Weston à Beyrouth ?
Le Libanais est raffiné et apprécie la qualité.
Et Beyrouth a aussi une position importante
dans la région. C’est pour nous une
première étape. Nous regardons déjà ce
qui se passe dans la région et nous réfléchissons
où pourraient être les prochaines
implantations. Dubaï serait une suite
logique, mais il n’y a aucun projet concret
encore.
Que pensez-vous du centre-ville de
Beyrouth ?
Notre boutique à Beyrouth est située dans
le quartier qui représente l’avenir du commerce
haut de gamme. Mais l’activité n’est
pas encore à son plein. Elle le sera peutêtre
dans 3 ou 5 ans.
Maison fondée à Limoges, JM
Weston doit sa consonance
anglo-saxonne à son fondateur,
Édouard Blanchard. Parti en 1904
étudier les méthodes de fabrication
des bottiers américains, il séjourne à
Weston, près de Boston. Conquis, il
révolutionne l’usine familiale, en
imposant l’intervention manuelle à
chacune des étapes de la fabrication.
Créée en 1927, JM Weston ouvre sa
première boutique à Paris, rue
Courcelles. Depuis 1976, l’entreprise
appartient à la famille Descours.
Aujourd’hui, JM Weston, qui vend plus
de 100 000 paires par an, compte un
réseau de 26 points de vente dans le
monde et réalise 40 millions d’euros de
chiffre d’affaires. De passage à Beyrouth,
Jean Christopher Descours, DG du groupe,
nous explique la nouvelle stratégie de JM
Weston.
Depuis l’automne 2001, JM Weston a
connu une spectaculaire modernisation.
Que s’est-il passé ?
Au début des années 1990, de nouveaux
acteurs sont apparus sur le marché de la
chaussure de luxe comme Prada, Gucci et
Tod’s. Ils ont modifié le comportement des
consommateurs. Nous avons voulu nous
adapter et nous avons créé une collection plus
contemporaine sans suivre obligatoirement la
mode. Parallèlement, nos points de vente ont
été rénovés et nous avons adopté une nouvelle
politique de communication. L’objectif était
de maintenir notre position de leader en
France et d’avoir des outils indispensables
pour notre développement à l’international.
Cela correspond-il à un ralentissement du
chiffre d’affaires ?
Nous avions une augmentation régulière du
chiffre d’affaires depuis 30-40 ans avec nos
modèles traditionnels. JM Weston n’est pas
une maison qui cherche à faire exploser son
CA d’une année à l’autre. Notre fabrication
artisanale ne nous le permet pas. Cette
modernisation nous a semblé logique et s’est
avérée gagnante.
Comment s’est passée votre collaboration
avec le styliste-chausser Michel Perry ?
Michel Perry avait une personnalité dans le
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