Le Liban reste une petite destination touristique dans les catalogues des tour-opérateurs. Qui ne sont même pas sûrs de pouvoir remplir les places cette année…
des mini-séjours de 4 jours qui permettent
de découvrir Beyrouth et les principaux sites.
L’astuce commerciale de l’offre reste son
prix : compter en moyenne 350 euros les 3
nuits dans un 4 étoiles, auxquels il faut ajouter
le prix du vol, compris entre 291 et 317
euros selon la compagnie (taxes aériennes
non comprises). Le mini-séjour, réservé
entre avril et novembre, coûte alors près de
800 euros en moyenne.
L’offre week-end à Beyrouth que propose
STI Voyages est similaire. Pour 4 jours et 3
nuits (au Crowne Plaza par exemple) le tarif
revient à 991 euros, du 1er juillet au 14
août, avec un vol MEA. Ne pas oublier qu’il
faut ajouter à ce prix les assurances, les
taxes, les repas et les entrées des sites
visités. Les offres à la carte ne sont donc
pas forcément avantageuses.
“LIBERTÉ LIBANAISE”
Les circuits organisés que propose STI
Voyages sont plus attractifs. Deux circuits
sont possibles. “Liberté libanaise” en 7
jours et 6 nuits, sur MEA, revient à 1 067
euros entre la mi-juin et la mi-août. “Au
pays du poète Gibran” en 8 jours et 7 nuits
est à partir de 1 629 euros pour un départ
le 8 juillet. Ces prix n’ont quasiment pas
évolué depuis 2002.
Les autres offres sont le plus souvent spécialisées
(archéologie par exemple) ou
alors couplées avec la Syrie et/ou la
Jordanie. Et là encore, les prix n’ont sensiblement
pas bougé : 2 450 euros en juillet
et en août pour Asia Tours qui organise 14
jours et 13 nuits dans les 3 pays ; 3 150
euros avec Kuoni pour une offre plus
confortable. Kuoni qui d’ailleurs propose
une nouveauté : le couplé Liban-Syrie, à
partir de 1 550 euros, hors taxes ; STI
Voyages propose pour 2 495 euros HT la
formule Liban-Syrie-Jordanie. «Dans
toutes nos réservations, nous sommes
inférieurs à l’année passée. Mais sur un
avenir proche, tout peut évoluer dans un
sens comme dans l’autre. Tout est lié à la
géopolitique. Nous restons optimistes»,
conclut Rochette.
Le Liban n’occupe généralement que 2
ou 3 pages dans les catalogues des
tour-opérateurs français, quand la
Tunisie ou l’Égypte s’étalent et se déclinent
largement. Mais c’est toujours la même
réponse dans la bouche des hôtesses de
renseignements à propos du Liban : «Vous
savez, ce n’est pas une destination qui se
vend beaucoup. On a quelques clients,
c’est tout». Alors quand on s’interroge sur
l’impact de l’actualité printanière du pays,
on nous répond à nouveau : «Oh, il n’y a
pas de bouleversement, car ce n’est pas
une grosse destination». Christian
Rochette, directeur de la communication de
Nouvelles Frontières, temporise : «Notre
offre n’est pas modifiée, même si elle est
moins demandée. Nous avons eu quand
même pas mal d’annulations en février et
en mars». Pourtant l’offre existe et propose
des séjours diversifiés.
Dans sa gamme “Circuit”, Nouvelles
Frontières, le leader des tour-opérateurs
français, propose deux offres qui se rejoignent,
tant au niveau du programme que
du prix. Le circuit “Au pays des Phéniciens”
invite le touriste en 8 jours et 7 nuits à un
tour complet du pays, avec les visites des
principaux sites et un hébergement en
hôtel 4 étoiles. Pour les départs en juillet et
en août, le séjour revient à 1 150 euros,
auxquels il convient d’ajouter les taxes
aériennes de 120 euros et la surcharge de
carburant de 25 euros. En 2002, la même
offre revenait à 1 449 euros, sans les taxes.
L’autre circuit, “Rencontres Libanaises”,
propose le même tour, mais avec un hébergement
chez l’habitant, en auberge, en
bivouac et en hôtel 3 étoiles. Il faut compter
aujourd’hui un peu moins de 1 500
euros tout compris pour un départ de juillet
à septembre.
Nouvelles Frontières propose également des
séjours à la carte. Et c’est une nouveauté.
D’autres tours ont opté pour ce système.
«Pour le client, c’est mieux et il s’y retrouve.
Il aime organiser lui-même ses vacances,
avoir le choix. C’est une tendance qui se
développe de façon générale», poursuit
Rochette. Nouvelles Frontières organise donc