Le point sur… LE MARCHÉ DES PARFUMS ET COSMÉTIQUES
Le marché des parfums et des cosmétiques joue un rôle prépondérant
en Arabie saoudite dans une société sensible au luxe et à la coquetterie.
Il est évalué à 3,5 milliards $, croissant à un rythme annuel de 9 %.
Parfums
Le royaume possède depuis quelques années une production locale
de parfums destinée aux marchés saoudien et africain. La production
de l’ensemble de la région du Golfe est estimée à plus de 25
millions $, distribuée dans 2 500 points de vente. Ces produits à
base d’encens et d’ambre sont, à quelques exceptions près, des
produits haut de gamme, faits sur mesure. Leur consommation
reste donc peu importante par rapport aux parfums de marques
étrangères. Les principaux distributeurs historiques sont al-Arabia
Lal Oud, Mahmoud Saïd, al-Qurashi et Hamel al-Mesk.
Il existe par ailleurs 11 sociétés productrices, qui importent la plupart
de leurs essences de base de France, d’Italie, d’Inde, de Syrie et de
Corée, alors que le conditionnement se fait en Arabie. Les prix de
vente de leurs parfums varient entre 3 et 25 $. En revanche, aucun
parfum de marque étrangère n’est produit localement sous licence.
Mais c’est la France qui domine 80 % de ce marché bien qu’elle rencontre
une concurrence des marques américaines (Estée Lauder, Calvin
Klein, Ralph Lauren), italiennes, allemandes et espagnoles.
Cosmétiques
En ce qui concerne les cosmétiques, l’Arabie importe plus de 95 % de
sa consommation. Ce marché est dominé à hauteur de 60 % par les produits
français (Chanel, Dior, Yves Saint-Laurent, Lancôme et Clarins) qui
voient cependant leurs parts de marché se tasser, en raison de la
concurrence des produits suisses (La Prairie et Clinique) et d’autres produits
de gamme moyenne d’origine allemande et américaine.
Consommation
Les habitudes de consommation des Saoudiens ont évolué. Ils sont
de plus en plus exigeants en terme de qualité et sensibles aux effets
bénéfiques des crèmes et des produits de beauté, notamment les
produits de soin de la peau. Ce qui a conduit à une réelle augmentation
de ce type de produits sur le marché des cosmétiques. Les
produits aux composants naturels sont aussi demandés et appréciés,
mais la demande reste modérée face à celle des produits chimiques
et parapharmaceutiques classiques.
Le budget moyen mensuel que consacre le consommateur saoudien
pour l’achat de parfums, cosmétiques et soins personnels est estimé
actuellement à 5-10 % de son revenu. Réglementations
- Droits de douane : 12 % sur les parfums et 5 % sur les cosmétiques.
- Importation et distribution des produits : uniquement par l’intermédiaire
d’un partenaire saoudien.
- Exclusivités commerciales pour la parfumerie haut de gamme.
- Pas de licence préalable ou quota d’importation.
- Respect des normes édictées par la Saudi Arabian Standards
Organization.
- Vente des parfums à base d’alcool : uniquement sous forme de
vaporisateur à bouchon scellé.
- Interdiction des produits à base de porc et d’emballages dévoilant des
parties du corps féminin ou des signes religieux non musulmans.
Certaines marques ont créé des centres de beauté, ainsi que des
sections dans leurs boutiques où les femmes sont dorénavant servies
par des vendeuses et non plus par des vendeurs.