vée en 2002 du nouveau PDG, Josko Zavoreo.
Celui-ci veut centrer son développement sur le
marasquin, symbole de la ville. «Ce produit est
une mine d’or, s’enthousiasme-t-il. Un négociant
japonais en voulait 100 000 bouteilles,
alors que notre production ne dépasse pas les
80 000 !». La relance passe donc par l’extension
des cultures : 200 000 arbres seront
plantés en novembre.
Un secret de moines peut à nouveau
faire la fortune du port croate de
Zadar. L’affaire commence au XVIe
siècle, dans le couvent des dominicains.
Ces hommes d’Église découvrent la qualité
exceptionnelle de la marasque, une cerise
locale, avec laquelle ils préparent une
liqueur, le Rosoli, ancêtre du marasquin.
Plus tard, des Italiens industrialisent la
fabrication du produit, baptisé Maraschino.
Très vite, cet alcool est sur la table de
toutes les têtes couronnées.
Après la Seconde Guerre mondiale, Tito
nationalise la distillerie Maraska. La fin du
communisme et la guerre en ex-Yougoslavie,
dans les années 90-95, lui seront presque
fatales. Rachetée par la banque autrichienne
Hypobank, la firme se restructure avec l’arri-