Hôtel Le Gray

Emplacement : centre-ville de Beyrouth
Propriétaire : famille Kabchi
Architectes : Gordon Campbell Gray* et Mary Fox Linton
Investissement : 80 millions de dollars
Date d’ouverture : avril 2008

L’hôtel boutique Le Gray qui s’étend sur 18 000 m2 fait partie du projet Bab el-Sérail qui comprend aussi des sous-sols de 15 000 m2. Un centre commercial de 7 500 m2 est prévu en rez-de-chaussée, sur le 1er étage et sur une partie des sous-sols.
L’investissement de 80 millions de dollars a été réalisé par la famille Kabchi, qui a déjà un hôtel à Ehden et dont la fortune a été faite au Venezuela, à travers Ven Invest Holding SAL, une société dont les actions sont aujourd’hui détenues à 94 % par le groupe Kabchi et à 6 % par ABS Holding qui appartient à Pierre Abou Jaber, également CEO de Ven Invest.
Les Kabchi ont acquis le terrain en 2003 pour un montant de 20 millions de dollars.
L’opérateur de l’établissement, Gordon Campbell Gray, est propriétaire de plusieurs hôtels hors du commun tels que le One Aldwich à Londres. Les plans ont été imaginés par cet anglais qui a collaboré étroitement avec l’architecte d’intérieur Mary Fox Linton.
Quelque 90 suites d’une surface variant de 65 à 140 m2 seront à la disposition d’une clientèle très sophistiquée. Dans chaque chambre, le client aura une sorte de “business center” et une salle de réunions avec un maître d’hôtel.
Un café de 400 m2, qui fera partie du centre commercial, se trouvera à l’entrée de l’hôtel ; une façon, pour Pierre Abou Jaber, d’attirer la clientèle du centre et celle de l’hôtel.
Les travaux commencés en octobre 2004 ont été ralentis à cause de l’assassinat de Hariri ; ils ont même été gelés deux à trois mois pendant la guerre, à cause du manque de personnel et de matières premières.
Ainsi, l’ouverture qui était prévue pour septembre 2006 est reportée à avril 2008 : le bâtiment est aujourd’hui en phase de revêtement.
Pierre Abou Jaber assure que le concept n’a pas été modifié. « Un investisseur ne peut pas se permettre de compromettre la qualité pour quelques millions de dollars », dit-il.
Il est prévu d’amortir l’investissement sur sept à huit ans, comme pour n’importe quel projet de ce type, affirme Abou Jaber. « Seule une guerre civile pourrait nous faire peur ; les Libanais savent résister, ils aiment vivre. Le Liban est un pays émergent où il vaut le coup d’investir. »

(*) Lire Le Commerce du Levant de juin 2006.