L’incertitude liée à la situation politique dans le pays et les chiffres d’occupation très bas des hôtels en 2007 n’incitent ni les investisseurs ni les opérateurs hôteliers à inaugurer certains des nouveaux projets, pourtant prêts depuis plusieurs mois. Le Hilton, au centre-ville de Beyrouth, d’une capacité de 200 chambres pour un investissement de 75 millions de dollars est dans ce cas. Il devait ouvrir en juillet 2007. Son enseigne est même posée sur l’immeuble, bien que dissimulée derrière une bâche. Le Rotana de Raouché, qui a coûté 50 millions de dollars, est lui aussi en attente de jours meilleurs. L’ouverture de ce troisième établissement de l’enseigne au Liban était prévue en juillet 2007. Elle a été reportée en septembre et ajournée à nouveau. La raison de ces retards contrôlés est évidente : il s’agit de tenter de réduire les pertes accumulées en évitant d’y ajouter des pertes d’exploitation. Débuter l’opération de l’hôtel avec un volume d’activité insuffisant alourdirait le déficit. Il reste que les compteurs des charges fixes et des frais financiers tournent : il faudra bien démarrer un jour.