Pourquoi s’intéresser à la Bourse de Beyrouth ?
La Bourse de Beyrouth a été créée en 1920 et elle est la seconde place la plus ancienne de la région, derrière celle d’Égypte. Son potentiel est grand. Elle est l’une des seules à permettre la cotation de titres dans des monnaies différentes (livre libanaise, dollar et euro). Elle propose également l’accès à différentes classes d’actifs : les actions certes, mais aussi les eurobonds.
Sa plate-forme électronique est aux normes Atos-Euronext, qui sont les normes des places parisiennes et new-yorkaises. Enfin, sa capacité à résister aux crises est connue, comme elle a encore pu le démontrer lors des événements de mai qu’elle a traversés sans encombre.
Comment se comportent les investisseurs sur ce marché ?
Comme partout, les investisseurs institutionnels ont une vision de plus long terme que les particuliers. Les premiers ont plus tendance à spéculer, alors que les seconds, eux, réagissent de manière plus impulsive. Un facteur important entre en jeu à la Bourse de Beyrouth, le caractère résident ou non résident des investisseurs libanais. Ceux qui vivent à l’étranger et notamment dans le Golfe ont une vision purement politique du marché et ils agissent en conséquence, comme on a pu le vérifier fin mai.
Près de 276 millions de dollars ont été injectés dans la Bourse de Beyrouth sur le seul mois de mai, contre 170,1 millions sur les trois premiers de l’année, dans un volume de 12,25 millions de transactions en mai, contre quelque neuf millions sur le premier trimestre 2008. La plupart des transactions (7,2 millions d’actions) ont concerné la valeur immobilière, Solidere. Ce phénomène n’est pas spéculatif, mais plutôt révélateur d’un mouvement de confiance en l’avenir de la part des investisseurs.
Comment expliquer l’intérêt pour le titre Solidere ?
On observe depuis trois ans une montée des cours des valeurs immobilières. L’investissement immobilier intéresse de par le monde car il apparaît comme un investissement sûr à long terme, notamment en période d’inflation. Solidere est la manière la plus simple et la plus rapide d’investir dans l’immobilier au Liban. En 2005, l’action était cotée à neuf dollars, elle a franchi les 35 dollars à la mi-juin 2008, boostée notamment par l’accord de Doha. Quelques jours avant, elle s’établissait tout de même 25 dollars.
Comment se situe la Bourse de Beyrouth par rapport aux places régionales ?
C’est une petite place. Tadawul, la Bourse saoudienne, est la plus importante de la région, avec 6 820 milliards de dollars de capitalisation pour 65 millions de transactions en 2007. D’autres, à l’instar de la Bourse du Koweït, ont connu une croissance très importante (+125 % depuis 2003). Toutes ces places régionales bénéficient d’importantes liquidités liées à l’augmentation des cours du pétrole (+106 % sur un an).
La Bourse de Beyrouth devrait profiter elle aussi de cette manne. Une partie des excédents des investisseurs du Golfe se tourneront vers la place beyrouthine. Elle représente pour eux une opportunité d’investissement, car, en plus d’être une place régionale sécurisée et moderne, elle offre des valeurs immobilières et bancaires intéressantes.
Comment peut évoluer la Bourse de Beyrouth ?
Des banques mais aussi des entreprises étrangères, surtout de la région, pourraient se montrer très intéressées par une introduction sur la place libanaise. Outre la cotation en dollars, elles bénéficieraient des avantages du système financier libanais. La Bourse de Beyrouth a un fort potentiel en tant que Bourse offshore, c’est-à-dire qu’elle pourrait accueillir des entreprises non libanaises dans sa cote, comme le font American Depositary Receipts (ADR) à New York, ou les Global Depositary Receipts (GDR) à Londres.
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