La corruption (pots-de-vin, dessous de table, fraude, détournement de fonds, etc.) coûte 1,25 à 1,5 milliards de dollars annuellement au Liban, soit 4 à 5 % du PIB, selon la Lebanese Transparency Association (LTA).

Ces chiffres ont été rendus publics lors d’une conférence sur la corruption au sein de l’administration publique libanaise et son impact sur l’économie du pays organisée en collaboration avec le Centre international pour l’entreprise privée (CIPE) et le Réseau national pour la lutte contre les pots-de-vin (LABN), relevant de la LTA.
Sur les 250 entreprises interrogées par la société de recherche InfoPro pour le compte de la LTA, près du tiers déclarent avoir effectué des paiements supplémentaires chaque fois qu’elles avaient besoin d’un service public. Quant aux entreprises qui ont été l’objet d’inspections fiscales, elles ont dû payer dans 36 % des cas des pots-de-vin qui se sont élevés dans 74 % des cas à plus de 500 000 livres libanaises (330 dollars) chacun. Par ailleurs, le retard dans l’exécution des formalités administratives est généralement dû à l’absence de « bakhchich ».
A l’échelle mondiale, selon une étude de la Banque mondiale, sur les 35 000 dollars représentant le poids de l’économie globale, plus de 1 000 milliards sont perdus annuellement sous forme de pots-de-vin.