Un million de Libanais, soit 28,5 % de la population, vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de quatre dollars par jour. Quelque 8 % vivent même dans des conditions d’extrême pauvreté. Ce qui veut dire qu’environ 300 000 individus, gagnant moins de 2,4 dollars par jour, sont incapables de pourvoir à leurs besoins élémentaires. Ce constat est le fruit d’une étude sur la pauvreté, la croissance et les inégalités, menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec le ministère des Affaires sociales et l’Administration centrale de la statistique. Le rapport complet est attendu incessamment. Un résumé est déjà disponible. Il souligne la répartition inégalitaire des richesses dans le pays : la moitié des Libanais dépense l’équivalent de 20 % du niveau moyen des dépenses de consommation dans le pays. La part de consommation des 20 % de Libanais les plus pauvres représente 7 % du total, alors que celle des 20 % les plus riches est de 43 % du total. Cette fracture sociale est comparable à celle d’autres pays à revenus moyens. Le coefficient Gini qui mesure les inégalités est de 0,36 pour la consommation réelle au Liban contre une moyenne de 0,37 pour les pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Il reste largement inférieur au coefficient de 0,55 enregistré en Amérique latine.