Le rapport du PNUD ne se contente pas d’établir un bilan de la pauvreté au Liban, mais il évalue aussi le coût de sa réduction. Le calcul est réalisé selon trois scénarios différents, suivant que la croissance génère davantage de pauvreté (antiréduction), qu’elle soit neutre en terme d’impact sur la pauvreté, ou que son impact soit positif (proréduction). Si la croissance privilégie les pauvres, le Liban a besoin de l’équivalent de 108 dollars par an par habitant pour réduire de moitié le nombre de pauvres d’ici à 2015, contre 213 et 485 dollars, si la croissance est neutre ou antiréduction. Par comparaison, le coût de l’éradication de l’extrême pauvreté est modeste : 12 dollars par personne annuellement. Le rapport reste cependant sceptique quant à la capacité de l’État libanais à trouver le financement nécessaire pour atteindre ces objectifs en raison de la guerre de l’été 2006, qui aurait coûté 11 points de PIB au Liban, et de l’impasse politique actuelle.