Après avoir atteint une quasi-autosuffisance en matière de production de médicaments, l’industrie syrienne se prépare à relever un défi majeur : résister à l’ouverture prochaine du marché. Même si le secteur reste très dépendant de l’étranger pour son approvisionnement en matières premières, il demeure l’un des piliers de l’industrie du pays, employant 12 000 personnes dans ses 56 laboratoires et plus de 600 000 personnes dans la distribution, le stockage, le commerce, les pharmacies, les sociétés d’import-export… Profitant de l’afflux des investissements des quinze dernières années, les entreprises pharmaceutiques ont réussi à augmenter leur capacité de production au point de couvrir deux fois la demande du marché local estimé à environ 350 millions de dollars. Le secteur a pu également trouver des débouchés dans certains pays voisins, notamment en Irak. Les obstacles à l’exportation sont cependant importants : le secteur dans son ensemble ne reçoit aucun soutien institutionnel et n’est pas organisé pour promouvoir ses produits à l’exportation. Selon le Bureau central des statistiques, les importations de médicaments se sont élevées en 2006 à 36,5 millions de dollars contre des exportations du même ordre.