La Russie a annulé une dette irakienne remontant à la période soviétique de 12,9 milliards de dollars, représentant 93 % du total de la dette de Bagdad vis-à-vis de Moscou. La Russie était le seul membre du Club de Paris à n’avoir pas encore signé d’accord bilatéral avec l’Irak. En fait, Moscou avait déjà annulé une partie de la dette irakienne. Celle de l’ère soviétique concerne la fourniture d’équipements militaires. Les dernières négociations irako-russes tenues mi-2007 n’avaient abouti à aucun résultat. Les responsables irakiens avaient en effet considéré qu’un accès privilégié russe au pétrole irakien était inacceptable. Moscou espérait remettre à jour un contrat de 4 milliards de dollars remontant à la période de Saddam Hussein habilitant la société russe Lukoil à exploiter l’immense champ pétrolier irakien de West Qurna. Les responsables irakiens ont même mentionné que la Russie voulait également participer à l’exploitation d’un autre champ pétrolier, celui de Rumaila en échange de l’annulation de la dette. Finalement, Moscou a accepté un geste unilatéral.