Selon une note de l’agence américaine Standard & Poor’s, le Liban serait, juste derrière l’Islande, l’un des pays émergents les plus vulnérables en cas d’une crise mondiale du crédit, en conséquence directe de la crise des “subprime” qui sévit actuellement aux États-Unis. L’indice mis en place par l’agence a été réalisé avec 40 économies émergentes d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Il met en exergue les risques financiers des économies émergentes et se fonde sur cinq variables, dont notamment la capacité de résorption de la dette publique dans le PIB du pays, la part du déficit public financée par les investissements directs étrangers et aussi l’estimation du gouvernement de la dette éventuelle en cas de crise mondiale. Selon l’agence américaine d’évaluation financière, le degré de faiblesse d’une économie est fortement lié à sa dépendance envers les flux de capitaux. Des données qui permettent alors de juger de la qualité de l’économie d’un pays. Outre le Liban et l’Islande, quatre autres pays ont également été notés comme “vulnérables” en cas de crise mondiale du crédit : la Turquie, la Roumanie, le Kazakhstan et la Lituanie. Parmi les six pays de la région du Moyen-Orient inclus dans l’indice de l’agence, le Liban est le seul considéré comme “vulnérable”. Viennent ensuite l’Afrique du Sud et la Tunisie qui sont, eux, jugés “relativement vulnérables”. Standard & Poor’s ajoute que le Liban, la Tunisie, l’Afrique du Sud et le Kazakhstan sont les seules économies non européennes parmi les plus fragiles.