Dans un contexte de tension sur le marché mondial du blé, le Liban a décidé d'augmenter ses réserves stratégiques pour faire face à une éventuelle crise.
Le gouvernement a ainsi autorisé mercredi l'importation de 100000 tonnes de blé, et alloué une enveloppe de 60 milliards de livres à cette fin.
L'organisation onusienne chargée de l'alimentation et de l'agriculture, la FAO, a récemment qualifié la situation sur le marché mondial de "sérieuse" suite à la décision de la Russie de suspendre ses exportations de blé en raison de la canicule. Cette mesure, combinée aux éventuelles restrictions sur les exportations ukrainiennes et aux inondations au Canada, a provoqué une flambée des cours internationaux. L'organisation a assuré que les stocks mondiaux sont suffisamment elevés pour couvrir le déficit actuel dans certains pays producteurs. Mais la spéculation accentue les tensions, les détenteurs de stocks tablant sur une poursuite de la hausse des prix.
Selon une étude du ministère de l'Economie et du Commerce présentée mercredi en Conseil des ministres, les cours mondiaux devraient rester sur une pente ascendante au cours des trois prochaines années.
Le ministère s'est donc empressé de lancer un premier appel d'offre pour l'achat de 50000 tonnes de blé en deux livraisons. Il a procédé mardi à l'ouverture des plis. La première livraison a été remportée par la société Hiltex, à 345 dollars la tonne, et la deuxième par la société Tebahy au prix de 333,47 dollars la tonne, alors que le prix de la tonne était de l'ordre de 220 dollars il y a encore quelques semaines.


