Joe Karam est tombé dans la marmite de la restauration depuis tout petit. Ses parents, Wajih et Nadia Karam, sont à l’origine de la société de traiteur et de pâtisserie, Larissa, qui vient d’investir 500 000 dollars dans de nouveaux équipements. Créée en 1976, elle a notamment à son palmarès des banquets dans plusieurs ambassades à Beyrouth. Trente ans plus tard, alors qu’il travaille au sein de l’entreprise familiale, Karam décide d’étendre le concept à la région du Moyen-Orient, et notamment en Arabie saoudite, un marché qu’il juge « très prometteur car il ressemble à celui du Liban au début des années 1990 ». Il n’a pas été très difficile pour lui de s’implanter dans le royaume : « Le Liban reste la référence en matière de Food & Beverage, et l’Arabie est très influencée par ce marché. » Karam s’associe à la famille Attieh, des commerçants qui détiennent déjà la Master franchise de la chaîne libanaise Casper et Gambini’s. Ensemble, ils investissent 1,2 million de dollars dans un salon de thé-pâtisserie haut de gamme Larissa à Djeddah qui a ouvert ses portes en décembre 2006 et dont le retour sur investissement est prévu quatre ans après l’inauguration. Le chiffre d’affaires est de 850 000 dollars en 2007 et plus de deux millions de dollars sont prévus cette année. Désormais, il envisage de lancer à Djeddah, grâce notamment à la présence sur place de Georges Sakr, ancien directeur général de la société Sofil Catering, avec qui il travaille, une cuisine centrale afin de proposer des services de traiteur, sur le modèle de Larissa au Liban. Certains établissements du pays, comme le Lycée français et la British School, sont déjà des clients.
Né en 1974, cet homme discret a appris le métier de la restauration avec les meilleurs. Un stage de deux mois à Lyon, en 1992, chez le chocolatier Bernachon. Une expérience professionnelle qui lui permettra alors de “vérifier” qu’il aime « vraiment le métier de la restauration » et qu’il n’est pas simplement « influencé par sa famille ». La réponse est alors évidente et il décide d’entrer, la même année, à l’école de Paul Bocuse. Élu meilleur jeune “talent de France” en 1994 au concours Toquet du Café, son expérience se poursuit dans certaines des plus grandes cuisines françaises comme Les Trois Gros, trois étoiles au guide Michelin, ou encore chez le traiteur Potel et Chabot. Une fois ses classes terminées, il décide de rentrer à Beyrouth et de travailler pour un temps à l’hôtel Marriott en 1995 avant de rejoindre l’entreprise familiale l’année suivante. Il y assurera alors l’étude des projets et l’expansion de la petite société familiale au niveau local et international.
C’est alors que Larissa prend de l’ampleur. En moins de 10 ans, elle a su s’imposer sur le marché libanais. Elle distribue notamment pain et pâtisseries dans des établissements comme l’Intercontinental, le Sheraton, le Rotana, ou encore le SkyBar. Outre les services de boulangerie, Larissa devient l’un des leaders des services traiteurs haut de gamme au Liban avec pas moins de 50 à 60 mariages par an, 8 000 couverts par jour dans les écoles, comme Notre-Dame de Jamhour, le Collège protestant de Beyrouth, ou encore l’ESA ainsi que la cantine de la SGBL et de l’hôpital Sacré-Cœur. Joe Karam a également des parts (37,5 %) dans les projets de restaurants libanais tels que la Burj el-Andalous et le Café Andalous à Raouché.
Surfant sur la vague du succès, il envisage maintenant d’ouvrir son salon de thé-pâtisserie à Beyrouth d’ici à 2010 et pourquoi pas de l’étendre au Koweït.
En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres éditoriales et publicitaires adaptées à vos centres d’intérêts et mesurer la fréquentation de nos services.
En savoir plus