Riverains et passants de la rue Gouraud ont été témoins ces dernières semaines de la colère de l’exploitant du Molly Malone’s envers le propriétaire des locaux. Une banderole affichée sur toute la façade du pub l’accusait de vouloir pratiquer des tarifs trop élevés, obligeant l’enseigne à déménager. « Au moment de la révision du contrat, le propriétaire des lieux a réclamé une hausse de loyer de 38 000 à 130 000 dollars par an, pour le local de 160 mètres carrés, près du commissariat, ainsi qu’une garantie de 300 000 dollars à la banque. Ce sont des conditions aberrantes », déplore Najib Rayes, patron du Molly Malone’s, qui a été un des pionniers de Gemmayzé avec l’enseigne aujourd’hui disparue, Food Yard.
Sa réaction est d’abord de chercher un emplacement à Hamra, nouvelle destination à la mode. Il y achète pour 450 000 dollars un local de 160 mètres carrés et quatre places de parking, rue Makdessi. Mais il décide finalement d’inaugurer une nouvelle enseigne à cet emplacement, le James Joyce. Ce nouveau pub-restaurant a coûté quelque 300 000 dollars, financés notamment grâce à un prêt Kafalat à taux zéro. Alors que l’ouverture du James Joyce est prévue pour la mi-mars, le retour sur investissement devrait intervenir avant la fin de l’année 2009.
Le Molly Malone’s déménage mais reste à Gemmayzé. Il prendra la place du Black Swan, moyennant une petite réhabilitation de 8 000 dollars. Le loyer est de 28 000 dollars pour une surface de 80 mètres carrés. Situé non loin du Club social et du Kayan, le Black Swan qui appartient aussi à Rayes avait ouvert le 1er juin 2008 avec un investissement de 150 000 dollars. « C’était un restaurant un peu trop élégant pour le quartier don’t le ticket moyen était de 40 dollars », explique-t-il. Le ticket moyen du “bébé” Molly Malone’s sera proche des 30 dollars, dîner compris.
Non loin de là, et avec un loyer tout aussi raisonnable de 37 000 dollars par an, Najib Rayes continue d’exploiter le Bar Louie qui a fait peau neuve en juin dernier, six ans après son inauguration. Il a ajouté quelque 118 000 dollars à l’investissement initial qui s’élevait à 80 000 dollars. D’un ticket moyen de 45 dollars, repas compris, ce bar de 80 mètres carrés peut accueillir jusqu’à une centaine de personnes quand aucun groupe de musique ne se produit.
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