Il aura fallu 10 ans pour que la première boutique des Souks de Beyrouth soit officiellement inaugurée. Plusieurs fois arrêtée, plusieurs fois repoussée, jamais une structure commerciale n’aura fait couler autant d’encre. Depuis sa présentation au début des années 1990, le projet a été au centre de multiples polémiques. Critiquée par les uns, décriée par les autres, sa construction, qui avait commencé en 1996, a fait l’objet de nombreuses polémiques. Le chantier a été ainsi au point mort durant six ans.
« Le projet devait initialement être achevé en 2000. Les retards se sont accumulés pour diverses raisons, notamment politiques », résume Mounir Douaidy, directeur général de Solidere, qui préfère visiblement ne pas s’attarder sur le passé. Les commerçants quant à eux évoquent de nombreuses contraintes bureaucratiques qui ont retardé l’ouverture des Souks une fois le gros œuvre.
Si la première des deux parties des Souks a été ouverte au public dès le 3 octobre dernier, Solidere n’en a pas fini avec le volet juridique, puisqu’un litige l’oppose aujourd’hui à certains joailliers au sujet du Souk el-Sagha. La société immobilière voudrait restituer aux bijoutiers les sommes versées en 1998 lors de la vente des locaux sur la base de 6 000 à 8 000 dollars le m2 et récupérer les locaux en vue de les louer au prix fort. « Les bijoutiers veulent que Solidere respecte ses engagements passés même si, dans l’intervalle, la valeur des locaux a plus que doublé. Solidere cherche à récupérer la différence », confie un consultant immobilier, qui a préféré garder l’anonymat. Les bijoutiers rétorquent que cela fait 10 ans que Solidere leur promet l’ouverture des Souks et que pendant ce temps ils n’ont pas pu investir ailleurs, d’où un manque à gagner important.

Une dimension nostalgique
Situés exactement sur le réseau des anciens souks de Tawilé, Ayass, el-Franj, el-Jamil, les Souks dont le coût est estimé à plus de 100 millions de dollars constituent l’un des projets les plus importants de la reconstruction du centre-ville et l’un des éléments-clés de son repositionnement sur l’échiquier commercial de Beyrouth.
« L’objectif de Solidere a été de préserver le tracé historique des artères des anciens souks et la mémoire des lieux. Certaines personnes doivent être en mesure de retrouver l’emplacement de leur commerce, ou celui de leurs parents », explique Mounir Douaidy.
La dimension nostalgique s’est traduite par la conservation des noms des différentes artères tels que les souks Tawilé, Franj, Arwad, Bustros... à l’endroit où ils étaient avant leur destruction au cours de la guerre civile. De même que les emplacements de la place Ajami et la fontaine Antabli ont été conservés. Cette fidélité des lieux s’inscrit dans la continuité de l’histoire de la ville, puisque les sept civilisations qui se sont succédé à Beyrouth ont toutes reconstruit leurs souks au même endroit, souligne Nabil Rached, l’attaché de presse de Solidere.

Un “soft opening” pas toujours apprécié
Si l’inauguration officielle des Souks est prévue en fin d'année par la société, chaque enseigne ouvre d’ici là à son rythme. Le suédois H&M a été, le 3 octobre 2009, l’un des premiers à ouvrir son espace de vente. Un calendrier qui ne plaît pas à tout le monde. Pour beaucoup de commerçants interrogés, les Souks ne sont pas encore prêts : « Il n'y a même pas d'endroit pour acheter une bouteille d'eau », s'insurge l'un d'entre eux. Mais il semblerait que les grands groupes, notamment Azadea (Zara, Berchka, Mango...), ABC (Caroll, Kookai, Maje...) et Dareen International (H&M), aient fait pression pour une ouverture au plus tôt. Comme l'explique Pierre Aoun, directeur des franchises de l'ABC : « Non seulement nous avions acheté le stock pour la collection automne-hiver, mais en plus il en allait de notre crédibilité vis-à-vis des marques de ne pas reporter l'ouverture encore une fois. Et puis le meilleur moyen pour que les autres commerçants accélèrent le mouvement est que certaines boutiques soient déjà en fonction. »
A priori, la grande majorité des enseignes devrait être prête fin novembre-début décembre, pour la période traditionnellement fructueuse des fêtes de Noël.

Souk vs mall
D’un point de vue architectural, les Souks ont été conçus de façon modulaire avec de petites surfaces de 20 m2 pouvant être assemblées en fonction de la demande. Si le terme souk fait référence aux espaces marchands orientaux, en réalité, les Souks de Beyrouth s’affirment comme un large espace commercial ultramoderne spacieux et très aéré. « Les Souks ont été conçus comme un espace ouvert, par opposition au mall qui est fermé. Avec une vingtaine de portes d'accès, la logique est davantage celle de rues marchandes que d’un centre commercial. L’accessibilité et l’interconnexion avec les différentes zones du centre-ville telles que Foch-Allenby et le quartier des hôtels sont facilitées », insiste Mounir Douaidy.
La société Solidere affirme avoir été très sélective dans le choix des enseignes, même si certains commerçants se plaignent d’erreurs dans le “tenant mix” qui aurait même dissuadé certains groupes qui souhaitent garder l’anonymat d’y rentrer. Comme dans la plupart des centres commerciaux, la répartition des emplacements suit une logique professionnelle :
- La rue Fakhri Bey, qui est dans la continuation de la rue Allenby, accueille des enseignes de luxe comme Chloé, Yves Saint-Laurent, Etro.
- La rue Ayass regroupe des enseignes “moyen de gamme” : habillement, accessoires, chaussures et lunettes.
- Le secteur pour les enfants se situe à proximité de la berket al-Antabli. L’une des locomotives sera la Planète de la découverte sur 2 000 m2.
- Le souk Tawilé sera dédié aux boutiques “second line” comme D&G l'enseigne une gamme en dessous de Dolce Gabbana, Carolina Herrera, Dépêche Mode et Mango Touch.
- Le souk Jamil concentre des enseignes sportswear comme Guess, Vero Moda, La Senza.
- Le “Streetwear” occupe la rue Ayass avec Reebok, Converse et Nike.
- À l'ancien emplacement du souk el-Franj, Solidere a sélectionné l’enseigne TSC Signature, une épicerie fine.
La structure commerciale dominée par des points de vente pour l’équipement de la personne compte également une poignée de restaurants et de cafés.
Solidere s'est réservé le droit de refuser certaines candidatures afin de maîtriser la mixité de l’offre. « La phase de commercialisation remonte à la fin des années 1990. Nous avions commencé dès 1998-99 à solliciter les commerçants et beaucoup s'étaient dit intéressés. Le processus a finalement été réactivé il y a deux ans », explique Mounir Douaidy, selon qui la totalité des 200 unités disponibles ont été louées. Ce que nuance un consultant immobilier : « Il est difficile de savoir exactement s’il reste encore des emplacements disponibles. Nombre de locaux sont encore recouverts par les pancartes génériques de Solidere, alors que les marques ont tout intérêt à annoncer leur venue en personnalisant ces pancartes. Mais le taux d’occupation est certainement élevé. » À ce jour, plus d’une centaine d’enseignes ont annoncé leur venue.

Des loyers compris entre 800 et 1 500 dollars le m2 par an
La fourchette des loyers se situe entre 800 et 1 500 dollars en fonction des emplacements, « soit une moyenne de 1 000 dollars le m2 par an », précise Mounir Douaidy. Les baux sont contractés pour six ans renouvelables. Le loyer de départ reste inchangé les trois premières années, puis il augmente en fonction d'un pourcentage prédéfini par Solidere.
« Afin d’attirer des enseignes connues, il n’est pas à exclure que Solidere ait accepté des loyers préférentiels pour les groupes les plus dominants. Je vois mal le groupe Azadea qui gère une quinzaine de marques, dont les franchises Zara, Bershka et Mango, venir avec autant d’enseignes sans obtenir certains avantages en contrepartie », tempère un consultant immobilier. Sollicité par Le Commerce du Levant, le groupe Azadea a préféré ne pas communiquer sur sa stratégie d’implantation.
Ainsi, les Souks contribueront à augmenter considérablement les revenus locatifs de Solidere qui étaient de 21,7 millions de dollars en 2008. À en croire les chiffres communiqués par la société immobilière, ces derniers pourraient tripler dès 2010.

Un potentiel commercial important

En raison des nombreux reports depuis 10 ans, les Souks arrivent avec un certain temps de retard sur la scène commerciale. Les deux ABC Achrafié et Dbayé, CityMall, Verdun et Kaslik ont trouvé leur public. « Toutefois par sa position géographique, son architecture très soignée et le prestige de certaines enseignes, les Souks sont armés pour rivaliser avec ses concurrents. Actuellement, l’effet de curiosité fonctionne très bien. S’il est certain que les Souks vont devenir une destination touristique, il leur faudra fidéliser la clientèle locale déjà très sollicitée par les centres commerciaux existants », analyse un consultant immobilier.
D'après des chiffres communiqués par l'ABC, le Liban est encore à la traîne par rapport aux autres pays de la région en termes de surface commerciale disponible par habitant. Celle-ci n'est que de 0,17 mètre carré par habitant au Liban, par rapport à 0,87 à Abou Dhabi, 1,07 au Qatar et 2,35 à Dubaï. Il y aurait donc encore de la marge pour accueillir d'autres centres commerciaux. D'autant plus que le pays compte « peu de malls modernes et que le nombre de touristes devrait encore augmenter », explique Pierre Aoun, de l'ABC. Patrick Chalhoub quant à lui estime que « la diversification des publics pour chaque destination » empêchera la cannibalisation entre malls. Charles Arbid, PDG de Rectangle Jaune, renchérit, en soulignant l'appétit de consommation des Libanais : « Ils vont jusqu'à s'endetter pour pouvoir faire de beaux achats », remarque-t-il. Certains s'attendent cependant à une baisse de 10 à 20 % du chiffre d'affaires de l'ABC Achrafié, concurrent le plus direct des Souks.


Les parkings sont payants
Quelque 2 900 places de parking sont prévues sous les Souks de Beyrouth. Pour le moment, la seule entrée ouverte est celle de la rue Allenby, mais d'autres accès seront prévus lorsque les travaux seront complétés.
L'accès au parking est payant : 3 000 livres libanaises les trois premières heures, puis 1 000 livres par heure supplémentaire. Si les commerçants ne sont pas contre le principe de l’accès payant, certains s'interrogent quand même sur la cohérence de la logique de Solidere : « Ils vendent les Souks comme un lieu de promenade, où il fera bon marcher, boire un verre, faire du shopping ; mais si le client doit se soucier de ses dépenses de parking, il y passera moins de temps ! » remarque l'un d'entre eux.
Beaucoup mentionnent l'exemple de l'ABC Achrafié, dont les tarifs de parking à l'ouverture avaient freiné le développement. Par la suite, et jusqu'à récemment, l'ABC avait rendu son parking gratuit. C'est la municipalité de Beyrouth qui, après avoir installé des parcmètres tout autour dans le quartier, l'a obligé en septembre dernier à le rendre payant (2 000 livres, quel que soit le temps passé à l'intérieur).


Une bureaucratie décriée
Les commerçants interrogés le mentionnent pudiquement, à mots couverts, et à divers degrés, mais ils le disent tous : Solidere s'est encombrée d'une bureaucratie trop lourde, largement responsable du retard observé dans les Souks de Beyrouth.
« Solidere est trop perfectionniste », « Les délais d'obtention de réponse étaient trop longs », « Nous avons dû importer des mécanismes spéciaux d'Europe pour répondre aux contraintes de Solidere », « Nous avions prévu d'ouvrir fin octobre, mais en raison des procédures de Solidere, nous ne pourrons ouvrir que fin novembre », « Le nombre de contrôles était insensé »... la frustration est générale. La bureaucratie imposée par Solidere a freiné le bon développement des boutiques des Souks, et le fait que Brems, la société créée par Solidere pour gérer les Souks de Beyrouth, appartienne à deux entités différentes, Solidere et Aswaq Management, n'a fait que renforcer le nombre d'intermédiaires, allongeant d'autant les procédures. Les commerçants partagent donc tous plus ou moins le même sentiment : celui que Solidere s'est formée au métier de “retailer” à leurs dépens. « Solidere est un très bon développeur de projets, commente l'un d'entre eux, mais pas un commerçant ; elle aurait dû nous écouter davantage. »
Un autre tempère cependant : « Solidere a l’avantage d’imposer des normes internationales et des services qui n'existent presque nulle part ailleurs au Liban. » Sollicitée à ce sujet, Solidere n'a pas répondu aux questions du Commerce du Levant.


La restauration dans les Souks de Beyrouth : un enjeu majeur pour Solidere
Plusieurs restaurants étaient prévus dans les Souks de Beyrouth ; quatre sont confirmés, mais pas encore ouverts : il s'agit de Balthazar (groupe La Mie Dorée), Silver by Casper & Gambini’s, The Met Cosmopolitan Eatery (groupe Boubess), et d’un restaurant Momo's (de Londres) dont on ne connaît pas encore le nom. Le City Café serait aussi en négociation pour ouvrir d’ici à février 2010.
Les restaurants sont géographiquement installés en haut et en bas des Souks de Beyrouth. « On ne comprend pas bien la stratégie de Solidere vis-à-vis de la gastronomie. D’habitude, le F&B est séparé des commerces et regroupé dans un “food court”. Or dans la phase 1 des Souks, aucun emplacement de ce genre ne semble prévu », commente Nagi Morkos, de la société de conseil Hodema.
En termes de positionnement, Solidere a clairement souhaité proposer une offre haut de gamme, en demandant aux restaurants d'inventer un concept exclusif pour les Souks. Cela a dissuadé certains d'y entrer. Samer Chehlaoui, le managing partner de Roadster, justifie : « Roadster est une marque en soi ; pourquoi changer de nom alors que ce qui y attire la clientèle est le concept même de Roadster ? » Pour Nagi Morkos, « il y a un réel problème au niveau de la cohérence de l’offre. Solidere veut attirer du monde en vendant des produits moyen de gamme (Zara, H&M, etc.). Or son offre de restaurants est haut de gamme ». Un commerçant s’interroge par ailleurs : « Est-ce que cinq restaurants suffiront pour toute cette clientèle ? » Morkos regrette également l’absence de nouvelles enseignes internationales à part Momo’s : « Contrairement à l’offre de détail, où les marques internationales sont omniprésentes, les restaurants actuels sont surtout des enseignes libanaises, cela aurait été l’occasion d’introduire de nouveaux concepts au Liban. »
Pour lui, « les Souks sont un produit phare dans le positionnement haut de gamme de Solidere ; à ce titre ils représentent un réel enjeu pour la compagnie ». Celle-ci souhaite en effet redevenir une destination F&B majeure de la capitale. Lorsqu’elle a ouvert les restaurants de la rue Maarad, au début des années 2000, les Libanais s’y rendaient en masse. « Or, en raison de certaines erreurs de Solidere et aux événements qui ont chamboulé le centre-ville, Solidere a perdu cette clientèle qui s’est rabattue sur Gemmayzé et Hamra », explique Morkos.
Sollicitée sur sa stratégie en matière de restauration, Solidere n'a pas répondu aux questions du Commerce du Levant. Lorsque la phase 2 des Souks sera terminée d'ici à trois ans, il devrait y avoir 17 restaurants et cafés au total, offrant des services plus variés, puisque Starbucks devrait y figurer. En attendant, dans les Souks actuels, l’offre de gastronomie sera complétée par une épicerie fine gérée par The Sultan Center (TSC), et par un point de vente Häagen-Dazs.


Du déjà-vu !

Guillaume Boudisseau

Inaugurés après l’ABC Achrafié, Le Mall et CityMall, les Souks de Beyrouth proposent une structure commerciale dominée par des enseignes déjà présentes dans la plupart des centralités commerciales de la capitale.

Le Commerce du Levant a identifié plus de 120 adresses commerciales dans les Souks de Beyrouth. La grande majorité d’entre elles concerne l’équipement de la personne (habillement femmes, hommes et enfants, chaussures, accessoires et autres produits à usage personnel). Une offre qui reste dans la continuité de la structure commerciale du centre-ville qui est très orientée vers l’habillement. Quelques restaurants la diversifient.
La structure commerciale des Souks regroupe une majorité de boutiques déjà présentes dans les espaces commerciaux de Beyrouth. Environ 60 % ont déjà une adresse dans les deux ABC (Achrafié, Dbayé), CityMall, Le Mall ou Verdun.
Avec le retard accumulé depuis 2003 et l’inauguration de l’ABC Achrafié, il était logique de retrouver des enseignes déjà connues. C’était inévitable. Il est plus surprenant de retrouver des franchises déjà surexposées qui ont cinq à six adresses à Beyrouth comme Puma ou Mothercare. Solidere a cependant réussi de jolis coups avec des noms nouvellement implantés au Liban comme Louis Vuitton.
Dans un souci de diversité, Solidere a également demandé aux professionnels de la restauration dont les groupes Casper & Gambini’s et Boubess de créer un concept unique en exclusivité pour les Souks. Les plus grandes signatures de l’architecture d’intérieur ont été sollicitées telles que Jacques Garcia, Moatti & Riviere, Galal Mahmoud et Claude Messir.
Tous les principaux acteurs du paysage commercial au Liban, qu’ils soient locaux ou étrangers, sont présents dans les Souks de Beyrouth. De fait, par sa position géographique, son architecture, ses dimensions et son potentiel, les Souks sont une adresse incontournable pour les acteurs les plus influents du commerce beyrouthin. Les compagnies qui n’y sont pas locataires risquent en effet de se mettre plus ou moins sur la touche de la dynamique commerciale actuelle.
Ainsi, les groupes les plus importants sont Azadea, Retail Group (groupe al-Hokair), Chalhoub, TSG (Aïshti), ABC, Dareen International (groupe al-Shaya), GS et Socodile. À eux huit, ils contrôlent déjà 45 % du parc commercial des Souks. Les sociétés Azadea et TSG comptent plus d’une dizaine de franchises. Chacun est venu avec la majorité de son portefeuille. Également, le groupe Fadel sort pour la première fois de ses structures ABC avec plusieurs points de vente individuels tels que Tommy Hilfiger, Maje et Caroll.
Quelque 90 % des points de vente sont des franchises mondiales. Les enseignes locales telles que Milord et Patchi sont ultraminoritaires. Une confirmation de l’internationalisation du paysage marchand de Beyrouth.
Comme Jungle Land (ABC Achrafié), Kidsville (ABC Dbayé), Adventure World (Beirut Mall), Bateau Rigolo (CityMall), les Souks comptent également un espace de divertissement pour les enfants : La Planète de la découverte occupera une surface d’environ 2 000 m2. Solidere s’inscrit ainsi dans une nouvelle tendance qui consiste à proposer ce type d’espaces mi-garderie, mi-espaces de jeux au sein de structures commerciales modernes. Car ces espaces ont un pouvoir attractif considérable, ce sont de véritables locomotives.



Les marques qui seront présentes dans les Souks

Habillement
ABC
Adolfo Dominguez
Caroll
Desigual
Kookaï
Maje
Tommy Hilfiger

Aïshti
7 for all Mankind
Aïzone
Balenciaga
Burberry
Chloé
D&G
Etro
See by Chloé
Stella Mc Cartney
YSL

Azadea
Bershka
Boggi Milano
Mango
Massimo Dutti
Oysho
Promod
Pull & Bear
Punto Roma
Salsa
Stradivarius
Zara

Dareen Intl
Claire’s
H&M
Mothercare

Retail Group
Anne Klein
Cortefiel
La Senza
Monsoon
Neckandneck
Okaïdi/Obaïbi

Al-Sawani Group
Esprit
G2000
Guess
Guess Enfants
Xoxo

Socodile
Outdoors

Divers
Armani Exchange (Luxury Clothing Company)
Aspuces (famille Harb)
Axara Paris (Starco Overseas)
Baramode (Michèle Khoury)
Bisou Store (Elie Samaha)
Calvin Klein Underwear (Fattal)
Carolina Herrera (Chalhoub Group)
Depêche Mode (famille Mroue)
Ellà (Mona Sakr)
Francesco Biasa (Rectangle Jaune)
iHeart (Bassam Abdel Hadi)
Jacadi (Pikage Sal)
Jack Jones (Bestsellers)
K-Lynn (K Group)
Mexx (Abchee)
Louis Vuitton (Chalhoub Group)
Mötivi (Emporio Bejjani)
Nike Woman (United Sports of Lebanon)
Nougat London (Carla Line)
Persona (Eid Group)
Quicksilver (Khatib)
Rectangle Jaune (Rectangle Jaune)
Room 1 (Room SARL)
Roseà (Rosy Daou)
Sinequanone (Emporio Bejjani)
Vicky’s

Sacs, chaussures et accessoires
ABC
Minelli

Aïshti
Camper
Jimmy Choo

Azadea
Mango Touch
Uterqüe
Retail Group
Accessorize
Aldo
Nine West

Socodile
Mephisto
Shoe Box
TBS

Divers
Adidas (Adidas)
Cole Haan
Converse
Geox (G-S Rayes Group)
Hush Hush (Hush Hush)
Kathy Van Zeeland
Linea Max (Linea Max Company)
Maria Pino (Maria Pino)
Pablosky (Khayat Junior)
Pieces Accessories
Puma (Tchooz Shoes SAL)
Reebock (Adidas)
Shoe Avenue
Timberland (G-S Rayes Group)

Optique
Azadea
Sunglass Hut

Divers
L’Optique (Moukhtarian)
Magrabi Optical (Magrabi Optical)
Optik Studio (Ottico)
The Counter (Magrabi Optical)

Maison et cadeaux
Azadea
Zara Home

Divers
Au Petit Point (Au Petit Point Sarl)
Casa del Habano (Zeidan Group)
Milord (Amm group)
Porsche design (Porsche)
Samsonite (Halim Hanna &Co)
Sony World (Fattal )

Beauté
Dareen Intl
Mac
The Body Shop

Socodile
C&F

Divers
Faces (Chalhoub Group)
L’Occitane (Chalhoub Group)
Salon Rony Nacouzi (Rony Nacouzi)

Gastronomie
Balthazar (la Mie Dorée)
Häagen-Dazs (General Mills Mena)
Patchi (Schoucair)
Silver by C&G (Casper & Gambini)
The Met Cosmopolitan Eatery (Boubess Group)
The Wine Library (Socodile)
TSC Signature (The Sultan Center)

Montres
Atamian
Blancpain
Breguet
Glasshütte
IWC
Jaeger LeCoultre
Tag Heuer
Ulysse Nardin

A&S Chronora
Girard-Perregaux
JeanRichard
Mikimoto
Tudor

Divers
Officine Panerai (Roger Mrad)
Toy Watch (Tabet Group)

Note : liste non exhaustive compilée à partir des informations fournies par les marques et par un relevé sur place. Trois phases
Le projet qui a fait l’objet d’une compétition architecturale se décline en deux zones géographiques exécutées en trois phases : la partie sud (inaugurée en octobre 2009) et la partie nord (deux projets prévus pour 2012).
La partie sud comprend une zone centrale des Souks avec environ 200 boutiques (lorsque le souk des bijoutiers sera complété). Elle a été confiée à l'architecte espagnol Rafael Moneo, en collaboration avec Samir Khaïrallah et partenaires. La reconstitution du souk des bijoutiers a été dessinée par l'architecte anglais Kevin Dash associé au Libanais Rafic Khoury.
Le long de la rue Allenby, la partie nord regroupera 14 salles de cinéma, dont on ignore encore qui en sera l’exploitant. La réalisation a été confiée aux Français Denise Vallode et Jean Pistre associés à la Libanaise Annabelle Kassar.
Cette phase consistera également en la construction d’un grand magasin de 16 574 mètres carrés sur l'ancien site de Khan Antoun Bey. L’architecture sera réalisée par le Libanais Nabil Tabbara. Le groupe TSG (Aïshti) en a obtenu la gestion..


Qui est BREMS ?
La commercialisation des Souks a été confiée à la société BREMS (Beirut Real Estate Management and Services), une filiale détenue à 50 % par Solidere, créée en partenariat avec Aswaq Management & Services LLC (AMS L.L.C.). Basée à Abou Dhabi depuis 1999, AMS L.L.C. est une joint-venture entre des partenaires émiratis (al-Nahyan et al-Nowais) et l’entreprise française SCC (Société des centres commerciaux) spécialisée dans le développement d’espaces commerciaux.
« Le partenariat est fondé sur la complémentarité des compétences de chacun. SCC apporte son expertise en matière de maintenance, de gestion des loyers, de distribution des charges, de stratégie commerciale. Solidere s'occupe des formalités administratives, de la fiscalité, etc. », explique Mounir Douaidy.
Fondée en 1962, SCC a travaillé sur plus de 80 projets commerciaux en Europe dont le centre Parly II-Le Chesnay en banlieue parisienne.
AMS L.L.C. est également le consultant commercial pour le projet al-Abdali à Amman, en Jordanie.