Dans le procès qui oppose les Forces Libanaises (FL) au groupe télévisé LBC sur la propriété de celui-ci, le juge d’instruction de Beyrouth Fadi al-Anaysi a requis des peines de prison à l’encontre du PDG du groupe Pierre el-Daher et de Raïf al Boustani.

Ils sont accusés d’abus de confiance selon les articles 670 et 672 du code pénal. Les autres charges d’accusation demandées par les FL, à savoir l'escroquerie et le recel, n’ont pas été retenues, car « elles découlent de l’abus de confiance » selon les termes de l’acte d’accusation.
Les autres personnes qui étaient sous le coup de l’enquête, à savoir Marcel el Daher, Randa Saad, Rima Saad, Imane Saad, Maroun Jazzar, Salah el Dine Ossayran et Marwan Khayr el Dine, ont bénéficié d'un non-lieu, par manque de preuves.
 
L’accusation porte sur toutes les compagnies du groupe LBC* qui sont considérées responsables des actions de leur direction, selon l’article 210 du code pénal.
 
La LBC a été fondée en 1985 par les Forces Libanaises et la présidence de son conseil d'administration a été confiée à Pierre el Daher.  
Lors de la dissolution des FL et l'entrée de leur chef Samir Geagea en prison, en 1994, Pierre el Daher a pris en main la chaîne.
Depuis sa remise en liberté en 2005, Samir Geagea réclame la restitution de la chaîne aux FL. En 2007, il lance une action judiciaire contre le groupe LBC et ses dirigeants.
Pierre el-Daher conteste la demande de Geagea, et affirme que le groupe LBC aujourd'hui n'a rien à voir avec la chaîne de l'époque, et que son expansion à été financée par des capitaux privés.
 
Les actifs internationaux du groupe LBC (hors LBCI donc) appartiennent à plus de 85 % au prince saoudien Walid Bin Talal.
 
* Les actifs du groupe LBC regroupent : la LBC sal, la LBCI sal, XYZ limited, LMC (Lebanese Media Company ) Ltd, LMH (Lebanese Media Holding ) Ltd, LBC Plus Limited, LBC Sat Limited, PAC ltd, LBC Overseas Ltd.