Le fonds d’amorçage de Berytech a investit 1,2 million de dollars dans ElementN, une compagnie libanaise spécialisée dans les solutions de gestion électronique web et mobile.
 
Cet investissement, le quatrième et plus important de Berytech, a été annoncé au cours d'une conférence de presse tenue mercredi en présence du ministre des Télécommunications.
 
Les fonds injectés doivent permmettre à ElementN de financer le marketing, la construction des canaux et les efforts opérationnels nécessaires au lancement de sa nouvelle plateforme de «cloud computing», sous la marque «Apstrata».
 
Le «cloud computing» est un concept de déportation des traitements informatiques sur des serveurs distants.
Les utilisateurs ou les entreprises ne sont plus gérants de leurs serveurs informatiques. Ils peuvent ainsi accéder de manière évolutive à de nombreux services en ligne sans avoir à gérer l'infrastructure sous-jacente.  
Les applications et les données ne se trouvent plus sur l'ordinateur local, mais – métaphoriquement parlant – dans un nuage (« cloud») composé d'un certain nombre de serveurs distants interconnectés grâce à internet.
 
L’actionnaire principal et PDG d’ElementN, Rabih Nassar, a qualifié cette technologie de «révolution», permettant aux entreprises de réduire leurs coûts de manière drastique.
Les compagnies libanaises ne peuvent toutefois pas encore en bénéficier car le «cloud computing » nécessite une très large bande passante. Ainsi, les clients d’ElementN, dont les serveurs sont basés aux Etats-Unis, sont essentiellement en Amérique du Nord et dans quelques pays arabes.
 
Des multinationales comme Google, Amazon ou Microsoft figurent aujourd’hui parmi les grands acteurs du «cloud computing».
Mais les capacités d’ElementN en termes d’innovation technologique lui permettent d’être compétitive, a affirmé Nassar au Commerce du Levant. «Nous avons été pionnier en commençant à travailler sur ce concept dès 2002. Tout ce qui nous manque c’est l’argent », a-t-il estimé, en soulignant la difficulté pour une start-up libanaise d'attirer des fonds étrangers.
 
Depuis 2002, les quatre actionnaires ( les libanais Rabih Nassar et Marc Salem, et les américains Ryan Murray et Jennifer Carrey) ont investi environ 4 millions de dollars dans la compagnie. 
Mais « nous avons besoin d’au moins 6 millions de dollars supplémentaires, selon des prévisions effectuées il y a deux ans», a-t-il ajouté.
 
Pour lui, l’investissement de Berytech n’est donc qu’un premier pas : «la participation d’un fonds institutionnel soutenu par des compagnies comme Intel et Cisco, facilitera le second tour de financement  et nous aidera à accéder aux fonds de capital risque de la Silicon Valley».
 
ElementN devrait réaliser un chiffre d’affaire de près de quatre millions de dollars en 2010.  Elle emploie actuellement 37 salariés.