La dégradation du climat politique continue d’alimenter la demande de billets verts. Depuis la réapparition des tensions début octobre, la Banque du Liban est intervenue à plusieurs reprises, vendant le dollar dans la fourchette haute de la bande de fluctuation, à 1514 livres. Dans ce contexte, ses avoirs en devises ont baissé de plus de 611 millions de dollars depuis fin septembre (-1,9%).

Selon le bilan de la BDL, les avoirs en devises ont baissé de 104 millions de dollars durant la première quinzaine d’octobre, de 229 millions durant la deuxième quinzaine, et de 278 millions de dollars durant la première quinzaine de novembre, pour s’établir à 30,9 milliards de dollars, mi-novembre.
Ce montant couvre toutefois 79,5% de l’offre de monnaie en livre libanaise, et  21,1 mois d’importations, sans parler des réserves en or estimées à 12,5 milliards de dollars, souligne Bank Audi dans son rapport hebdomadaire. « Ces ratios reflètent la forte capacité de la banque centrale à défendre le taux de change et à faire face à la demande de devises étrangères », estime la banque.