Des mesures minimes ont été prises pour améliorer l’accueil des passagers à l’aéroport, mais la situation est encore loin d’être acceptable, a constaté mercredi le ministre Fady Abboud.

Le ministère du Tourisme a été chargé par le Conseil des ministres de gérer les questions relatives à l’aéroport de Beyrouth, mais « l’enchevêtrement des prérogatives et la marginalisation du rôle du ministère du Tourisme l’a empêché d’exercer le moindre contrôle ou d’apporter des améliorations quelconques », a-t-il déclaré.
 
« Après un an d'essai, je ne peux que faire part d’une réalité douloureuse : il n’y a pas eu de changement significatif (…), à l'exception d’une baisse de certaines procédures de routine », a déploré Abboud.
Le ministre a ainsi dressé une liste des initiatives avortées : il a été impossible de réactiver le rôle de la police touristique à l’aéroport, l’interdiction de fumer n’a pas été respectée, le travail des taxis n’a pas été régulé et aucune tarification n’a été imposée, des militaires et des civils continuent de venir chercher certains passagers à l’entrée de l’avion et les aident à éviter les files d’attentes, les tarifs des porteurs restent obscurs malgré la gratuité annoncée, et les procédures douanières sont incompréhensibles, avec des passages vert ( rien à déclarer) et rouge ( à déclarer) de pure forme.
 
D’autres mesures sont restées lettres mortes, comme le projet  de planter du gazon  autour des tarmacs, de faciliter les procédures d’obtention de  visas, d’améliorer le système d’informations sur les vols, d’augmenter le nombre des agents de contrôle de sécurité en période de pointe… etc.

« Au fil des ans, on a empiété sur les prérogatives du ministère du Tourisme à l’aéroport (…) et le plus dangereux est que l’enchevêtrement des responsabilités a entraîné un état de chaos organisé qu’il devient quasi impossible de corriger » a-t-il conclu.