Le chef de la commission parlementaire des Travaux publics, du Transport, de l'Energie et l'Eau, Mohammad Kabbani, a appellé jeudi le ministère de l'Energie à accélérer l'élaboration des décrets d’application de la loi sur le pétrole et le gaz offshore, afin de contrer les visées israéliennes sur les réserves limitrophes.
Mercredi, le groupe américain Noble Energy, le principal opérateur du gisement gazier le Léviathan, situé au large de Haïfa, dans le Nord d’Israël, a estimé les capacités de ce champs à 453 milliards de mètres cubes. Cela « fait potentiellement d'Israël un pays exportateur de gaz naturel », a indiqué David Stover, un responsable de la société.
Mais les ambitions israéliennes se heurtent à la contestation du Liban : les frontières maritimes entre les deux pays, techniquement en guerre, ne sont pas délimitées, et le Liban revendique des droits sur une partie des réserves.
Le Parlement libanais a promulgué en août 2010 une loi sur l’exploitation des hydrocarbures offshore, mais ses décrets d’application, qui doivent définir les modalités d’exploration et de forage, sont toujours en cours d’élaboration.
Deux points n'ont pas été tranchés dans la loi : l'Autorité chargée de gérer le secteur, et le fonds souverain où seront placés les recettes pétrolières. Une nouvelle loi devrait être votée en ce sens pour compléter la loi cadre actuelle.
En attendant, cette nouvelle estimation confirme le passage du Léviathan du deuxième au premier rang des champs gaziers exploités par Israël en Méditerranée, devançant le gisement voisin Tamar, plus importante découverte mondiale de gaz naturel en 2009. L'entrée en production de Tamar est prévue d'ici à 2013, tandis que celle de Léviathan ne devrait pas intervenir, selon des analystes, avant 2017.


