« Toute exploitation par Israël des richesses pétrolières qui se situent dans la zone économique exclusive (ZEE) libanaise constitue une violation » des lois et coutumes internationales et une atteinte à la souveraineté libanaise, a souligné mardi le ministre des Affaires étrangères Ali Chami dans une lettre adressée au secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.

Il a ainsi appelé Ban Ki Moon à entreprendre « tous les efforts nécéssaires pour empêcher Israël d'exploiter les richesses maritimes et pétrolières du Liban dans la ZEE ».

Cette lettre a été envoyée alors qu’Israël s’apprête à explorer la mer Méditerranée à la recherche de gaz et de pétrole.

Selon la Convention internationale de Montego Bay, qui date de 1982, la zone économique exclusive d'un pays se situe à 370 kilomètres maximum des côtes d’un Etat. Dans cette zone, tout Etat possède des « droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles, des eaux surjacentes aux fonds marins, des fonds marins et de leur sous-sol ».

Mais entre pays voisins, un accord bilatéral doit être signé pour la délimitation de cette zone. Or, le Liban et Israël n’entretiennent pas de relations diplomatiques.

C’est pourquoi le Liban avait déposé il y a quelques mois les plans et les coordonnées de sa zone économique exclusive au secrétariat général des Nations Unies.