L’incubateur américain d’entrepreneurs Endeavor a annoncé mercredi le lancement de sa onzième filiale mondiale à Beyrouth.
Endeavor a été créé en 1997 par les américains Linda Rottenberg et Peter Kellner, en tant qu’organisation à but non lucratif dédiée à l’entreprenariat à forte influence (High Impact Entrepreneurship). Son but est d’aider au développement économique et social des pays en voie de développement en encourageant l’entreprenariat. L'organisation identifie, dans les marchés émergents, les entrepreneurs les plus prometteurs et les aide à développer leurs entreprises, en leur fournissant conseils, accès à des réseaux d’influence, et introduction à des sources de financement ; en aucun cas Endeavor ne les finance elle-même.
Au Liban, le conseil d’administration, présidé par Fares I. Fares, PDG de Wedge Alternatives (compagnie de services financiers), est composé de Charles el Hage, ex partenaire à Booz & Co, Sélim Ghorayeb, PDG d’Algorithm (industrie pharmaceutique), Marwan Kheireddine, directeur d’Al-Mawarid Bank, Sami Khouri, PDG de Teeba Holding (produits de grande consommation) et Azmi Mikati, PDG de M1 Group. Le bureau sera dirigé par Tarek Sadi, aidé par la directrice des services entrepreneuriaux Désirée el Chebeir.
Le bureau de Beyrouth est le quatrième de la région, après la Turquie, l’Egypte et la Jordanie, où Endeavor a sélectionné en cinq ans 65 entrepreneurs représentant 41 sociétés.
Dans le communiqué de presse, Fares I. Fares a affirmé qu’au Liban, « nous espérons sélectionner un vaste nombre d’entrepreneurs à la tête de sociétés qui non seulement transformeront les industries, mais qui créeront aussi les emplois à valeur ajoutée nécessaires à la croissance économique de notre pays».
Charles el Hage commente: « Nous avons jusqu’à mai pour sélectionner deux ou trois sociétés que nous présenterons au jury international à Londres ; notre objectif est d’avoir un ou deux entrepreneurs Endeavor libanais par an ».
Les critères de sélection vont du potentiel de croissance à la qualité de l’équipe dirigeante en passant par le développement international. Une fois sélectionnés, les entrepreneurs bénéficieront de services continus pour développer leur compagnie ; Endeavor Liban, qui compte pour le moment deux employés, recrutera bientôt une équipe pour fournir ces services. Les membres du conseil d’administration se sont engagés sur une durée de cinq ans à contribuer au budget local de l’organisation (estimé par Charles el Hage à environ 300 000 dollars pour la première année) ainsi qu’à donner du temps aux entrepreneurs sélectionnés, via un système de parrainage.
Endeavor a des bureaux en Amérique du Sud, en Afrique du Sud et au Moyen-Orient. En 2009, les entrepreneurs du réseau Endeavor ont généré 3,5 milliards de dollars de revenus et levé 92 millions de dollars de fonds propres. Le réseau social professionnel LinkedIn est un exemple de compagnie créée par un entrepreneur Endeavor.


