Le Liban compte trois nouveaux domaines viticoles :  Le Clos de l’Ermite, une propriété de trois hectares située à Bhamdoun ; Château Barka dans le village éponyme, près de Deir el-Ahmar, et, enfin, Château Qanafar, près de Kefraya qui s’étend sur une centaine d’hectares dans la Békaa.

Carlos Khachan, qui dirige le club Grappe de dégustation oenologique, s’est investi aux côté d’Imad Abou Rafeh, un homme d’affaires spécialisé dans l’agroalimentaire à destination des pays du Golfe, pour fonder le Clos de l’Ermite.
 
Pour lui, l'apparition de ces trois nouveaux domaines attestent du dynamisme du secteur viticole au Liban.
 
« Il est en plein renouveau avec aujourd'hui une trentaine de caves. Son avenir se joue dans la création de « boutiques », de petits vignobles, capables de produire entre 30.000 à 250.000 bouteilles par an. »
 
Carlos Kachan a commencé à planter de nouvelles vignes, importées de France, en 2008. Sa première production  devrait être commercialisée en 2013. 400.000 dollars ont, pour l’heure, été investis.
 
L’histoire est presque la même pour Hicham Geagea, propriétaire depuis 2008 de Château Barka, dont le vignoble s’étend sur les 12 hectares du domaine familial.  Hicham Geagea cherchait à développer sur les terres familiales une activité agricole à plus forte plus value que les cultures traditionnelles.
 
Ce nouveau vigneron, qui avait auparavant fondé Vignia Verde, une entreprise de conseils en viticulture, commercialise d'ores et déjà un premier vin : Le Clos Saint-Benoît (10 000 livres libanaises prix public) à partir de raisin acheté auprès de la distillerie Abou Nader. "Mais je vinifie par moi-même."
 
Quant à Eddy Naïm, qui vient de fonder Château Qanafar, c'est déjà un vieil habitué du métier. Avant de voler de ses propres ailes, sa famille vendait ses raisins aux propriétés viticoles de la région. Il propose déjà un vin rouge, assemblage de Merlot et de Cabernet, typiquement bordelais. Sa production n'est encore toutefois disponible qu'à la cave du domaine.